Le ministère de l’Intérieur vient de publier, en date du mardi 29 décembre, un communiqué sur sa page Fb, indiquant que onze éléments “takfiristes”, impliqués dans le recrutement de jeunes, plus connus comme étant « des chasseurs de tête », viennent d’être interpellés.
Ces personnes sont originaires de Gabès. Ces arrestations interviennent après plusieurs enquêtes menées par l’unité nationale de recherche dans les crimes terroristes.
Par ailleurs, le ministère de l’Intérieur a confirmé que les onze “takfiristes” ont déjà reconnu leur implication dans les faits dont ils sont accusés et qu’ils sont à l’origine des financements fournis aux familles des terroristes.
Ils ont également annoncé leur appartenance à l’organisation terroriste Daech active en Libye.
Des mandats de dépôt ont été émis à leur encontre, puis ils ont été transférés au pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, lit-on dans le communiqué.
Pour rappel, il y a quelques jours de cela, le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Walid Louguini, a fait savoir que le nombre de terroriste a été multiplié par deux entre 2014 et 2015 dans le monde.
Partir en Syrie, en Irak, ou encore en Libye, ou vers d’autres pays ou zones de tension comme le Mali par exemple, suscite des vocations parmi certains jeunes Tunisiens, prompts à rejoindre des organisations terroristes. Mais le recrutement des jeunes par des groupes terroristes n’est pas un phénomène nouveau, car le terrorisme est international, plus encore il ne connaît pas de frontières, du moins c’est ce qu’a confirmé Mohamed Jouili, sociologue et directeur de l’Observatoire national de la jeunesse, dans une interview accordée à l’economiste maghrebin.com, dans laquelle il a fait le point sur le processus de recrutement de ces jeunes Tunisiens, que ce soit en Syrie, ou ailleurs.
Cela fait cinq ans, depuis la révolution, que la Tunisie fait face à de nombreux défis, sur le plan sécuritaire, politique, économique, social, mais la question de la lutte contre le terrorisme reste toujours un enjeu majeur.