Le bureau exécutif de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat ( UTICA ) a exprimé son inquiétude concernant le dernier communiqué de la Banque centrale sur la situation économique.
La Centrale patronale a estimé que pendant les dernières années, il y a eu un retard concernant la mise en place des réformes et a appelé à leur application d’urgence pour sauver les entreprises et les emplois. L’avancement des réformes a impacté négativement la situation des régions défavorisées en matière de développement régional et en matière d’emploi, estime le bureau exécutif de la Centrale patronale.
En ce qui concerne le dossier des négociations sociales, l’UTICA a rappelé ses efforts pendant les négociations sociales de 2014 et 2015 afin de préserver le pouvoir d’achat des Tunisiens, et ce, « malgré la chute de la productivité et l’enregistrement d’un taux de croissance négatif, ce qui constitue un acquis considérable pour la paix sociale, acquis qui n’a pas été pris en considération lors des négociations tendues et où les données exactes n’étaient pas affichées ».
Et de préciser que l’UTICA a tout de même accepté les augmentations salariales proposées par le chef du Gouvernement : « Cette proposition consiste en une reconduction du même taux des augmentations salariales de 2014, avec effet rétroactif à partir de septembre 2015 ».
Et de conclure que le refus de la nouvelle proposition du chef du Gouvernement émane des syndicats,« ce qui constitue un appel à porter atteinte à la paix sociale ».
Ainsi le dossier des négociations sociales peine à avancer vers une solution qui arrange les salariés et les employeurs et demeure une pomme de discorde entre l’UGTT et l’UTICA.
Menaces de grèves, échec des séances de négociations sous la houlette du ministère des Affaires sociales, intervention du chef du gouvernement Habib Essid pour trouver un bon arrangement entre les deux organisations nationales, rien n’y fait.