La plupart des associations, à qui on demande de permettre l’accès à leurs comptes, refusent estimant que ce contrôle est inconvenant, alors que d’autres ne veulent même pas en entendre parler.
Depuis le 14 janvier 2011, beaucoup d’ONG ont été créées. Que font-elles? Est-ce que ces associations opèrent toutes sans but lucratif ? Certes beaucoup font du bon travail sur le terrain, sur le plan caritatif, tandis que pour d’autres, on ignore encore l’origine de leur financement et ce à quoi elles servent. Plusieurs questions restent sans réponse.
Mais entre escroquerie et financement douteux, le ministère, chargé des relations avec les institutions constitutionnelles et la société civile, en collaboration avec le centre Kawakibi pour les transitions démocratiques, a dressé un rapport sur le financement public des associations.
Ce rapport a recommandé une série de mesures parmi lesquelles figurent le renforcement des mécanismes de contrôle, l’obligation de rendre des comptes en ce qui concerne l’utilisation du financement public, mais aussi la mise en place d’un système de sanctions pour les contrevenants.
« Ce qui permettra, en l’occurrence, aux structures de contrôle public de s’acquitter convenablement de leurs tâches », lit-on dans ce rapport.
Par ailleurs, Ahmed Zarrouk, secrétaire général du gouvernement, a fait savoir dans une de ses déclarations du mois de novembre dernier que le gouvernement a adressé 379 avertissements aux associations dont les activités sont suspectes. Or 90% d’entre elles n’ont pas répondu à ces avertissements, à savoir fournir les documents requis concernant la provenance de leur financement.
Suite à ce rapport, il a été demandé à l’instance judiciaire de suspendre 164 associations et de dissoudre 64 autres. Mais qu’a fait la justice face à cette requête? La demande de dissolution de certaines associations a été rejetée par la justice. Mais, en revanche, elle a prononcé la dissolution des Ligues de protection de la révolution, plus connues sous l’abréviation de LPR.
« Reclasser les associations, clarifier la législation relative aux différentes méthodes de financement public indirect », telles sont les autres recommandations du rapport.
Il est à noter qu’environ 4500 associations sont actives dans les écoles primaires. Quelles sont leurs activités? Pourtant un grand nombre d’associations sont suspectes quand on parle de l’origine de leur financement. Il reste alors à savoir si ce financement a une relation avec le terrorisme ou pas? Pour l’instant rien n’est clair, en attendant la réponse de la justice.