L’inscription au programme Forsati (ma chance) pour l’intégration professionnelle est désormais ouverte à partir du 1er janvier 2016 sur le site de l’Agence nationale de l’emploi et le travail indépendant (ANETI).
Le programme, qui a été annoncé par le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Zied Ladhari, en novembre 2015, lors d’une conférence de presse tenue à Tunis, vise à faciliter l’intégration des jeunes, notamment ceux des régions défavorisées sur le marché de l’emploi.
Le programme en question renforcera les compétences des jeunes en soft skills, langues, informatique, culture d’entreprise. Parmi les spécificités du programme, le fait qu’il prenne en considération les spécificités de chaque candidat. Chaque candidat sera assisté et accompagné afin qu’il puisse créer son propre projet.
Au cours de la deuxième étape, le jeune pourra choisir entre travailler dans le secteur de l’économie verte ou l’économie numérique ou autre, se lancer dans un projet privé, ou dans l’économie sociale et solidaire, ou encore travailler à l’étranger.
Ce programme, qui n’est pas le premier du genre, rappelle d’autres programmes similaires qui ont vu le jour à l’époque des gouvernements précédents. Il intervient à un moment où plusieurs études affirment qu’il existe un grand nombre de postes vacants, mais d’autre part qu’il existe un grand nombre de diplômés non qualifiés pour assurer ces postes. Ainsi, la formation prendra en considération les besoins et les nécessités du marché de l’emploi en Tunisie.
Il y a lieu de rappeler que selon le ministre, Forsati ciblera 50 mille demandeurs d’emploi en 2016 et touchera 120 mille personnes fin 2017. Le dernier taux de chômage, enregistré fin 2015, est aux alentours de 15,2%, ce qui incite à réfléchir sur l’importance d’un tel programme en matière de lutte contre le chômage.
La fonction publique emploie quelque 800 mille fonctionnaires, ce qui amène à dire que l’Etat n’est plus à même de faire des recrutements massifs, à l’exception du secteur de la sécurité (défense et sûreté). Raison de plus pour favoriser la promotion du travail indépendant.