La commission administrative sectorielle de l’enseignement secondaire, relevant de l’Union générale tunisienne du Travail ( UGTT ), a annoncé l’observation le 27 janvier d’un mouvement de grève dans tous les collèges et les lycées secondaires, et ce, suite à sa dernière réunion.
La revendication de la commission administrative concerne la publication au JORT des décisions relatives aux enseignants d’éducation physique et à ceux du corps commun, surtout qu’une convention a été signée en date du 6 avril 2015. La commission a estimé que la non-publication des décisions au JORT représente un acte injustifié et inadmissible.
L’accord signé en date du 6 avril comporte « des acquis majeurs pour les enseignants ». Il s’agit de :
• La création de trois nouveaux grades au profit des professeurs avec la fixation des salaires équivalents;
• Deux promotions (50% du salaire en 2015, 75% du salaire en janvier 2016 et 75% du salaire en 2017);
• L’organisation d’un dialogue national sur la réforme du système éducatif.
Il est à noter que lors de la même réunion, la commission administrative a pris en considération d’autres revendications, à savoir l’allégement du rythme des examens du deuxième trimestre et du troisième trimestre, l’admission des revendications des directeurs et le report des concours des directeurs des lycées et collèges, pour une meilleure concertation.
Il est à noter que 2015 a connu plusieurs grèves menées par les enseignants. Très souvent les mouvements sociaux des enseignants ont eu recours au boycott des examens et/ou au refus de délivrer les notes aux administrations des lycées et collèges.
A part les revendications matérielles, il existe d’autres revendications relatives à la réforme de l’enseignement, qui seront débattues lors d’une séance qui se tiendra aujourd’hui 4 janvier : la criminalisation de la violence contre le corps enseignant, le dossier des suppléants, le dossier des directeurs et des censeurs et la suppression de la semaine bloquée.
Ainsi le bras de fer semble vouloir se poursuivre entre le ministère de l’Education et le syndicat de l’enseignement secondaire, au risque d’entamer des grèves qui pourraient stopper le bon déroulement des cours. Le mécontentement des parents sur les mouvements sociaux des enseignants a déjà été confirmé par les sondages.
L’année 2016 commence donc sur des revendications relatives à l’application d’anciennes promesses déjà signées, ce qui pousse à s’interroger sur les raisons de ce retard dans la publication des décisions au JORT.