73% des Tunisiens estiment qu’il faudrait séparer la religion de la politique. Selon une étude menée par l’université du Maryland sur la Tunisie.
Quand on parle d’ islam politique en Tunisie, un bon nombre de Tunisiens sont tout à fait d’accord pour séparer la politique et la religion. Il en va de même pour les 71% des sondés qui considèrent qu’il est “mauvais” d’avoir un gouvernement islamiste en 2015, contre 63% en 2013. Comment cette hausse est-elle perçue ? Il est clair que durant les deux dernières années, le paysage politique s’est structuré et de nouveaux clivages sont nés après les élections législatives et présidentielles.
Selon l’étude, les Tunisiens sont très affectés par les assassinats de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi et les attentats terroristes du Bardo, de Sousse et de l’avenue Mohamed V, et on parle du bilan le plus lourd que la Tunisie ait jamais connu.
En 2015, 74% des Tunisiens pensent que la vie est imprévisible et dangereuse en Tunisie. Alors que ce pourcentage était de 84% en 2013.
Par ailleurs, quand on compare les chiffres de 2013 et 2015, le paysage politique a changé en Tunisie, ainsi que la perception des Tunisiens.
Mais quand on parle des révolutions du “printemps arabe” telles que celles de la Tunisie, la Libye et de l’Egypte, ils sont 56% des sondés à penser que le besoin de liberté et de démocratie étaient l’origine de ces soulèvements.
Interrogés sur la question de savoir à quelle personnalité politique les Tunisiens accorderaient leur confiance, le premier à être cité est le Président de la République Béji Caïd Essebsi avec 54%, suivi du Chef du gouvernement Habib Essid avec 52%.
Mais sans effet de surprise, c’est l’Armée qui maintient son statut d’institution privilégiée, recueillant à 95% la confiance des Tunisiens, contrairement aux partis politiques qui n’obtiennent que 22%.
En guise de conclusion de cette étude, les Tunisiens sont plus favorables à la démocratie libérale.