Il n’y aura pas un nouveau parti qui sera créé, mais une nouvelle forme de Nidaa Tounes, telle est l’annonce faite aujourd’hui par Mohsen Marzouk, l’ancien secrétaire général de Nidaa Tounes, lors d’une conférence de presse tenue à Tunis. C’est la date du 2 mars qui a été choisie pour officialiser ce projet.
Concernant le nombre de députés qui sera présent lors du meeting, il déclare : « On ignore encore leur nombre, mais tout sera plus clair ce dimanche. A partir du 11 janvier, les résultats du congrès de Sousse démontreront que c’est bel et bien un échec. Quand nous avons créé Nidaa Tounes, il n’y avait aucun député dans l’Assemblée nationale constitutionnelle, après vous avez vu les résultats », a-t-il indiqué.
Evoquant la tenue du congrès du consensus les 9 et 10 janvier à Sousse, qui coïncide avec le meeting, il a déclaré: « Je pense que ce sera un échec. Pour la simple et bonne raison qu’il ne s’agit pas d’un congrès démocratique. Au contraire, il est basé sur les nominations.
Cela dit, ceux qui ont poussé à ce qu’il y ait un congrès du consensus n’ont réalisé aucun consensus parce que la crise est encore présente. Ce n’est pas nous qui avons démissionné de Nidaa Tounes, mais ce sont eux qui l’ont fait. En politique, ce sont les résultats qui comptent et non les intentions. On nous a mis face à des situations difficiles. Mais nous serons présents pour relever ces défis et défendre nos principes ».
Pourquoi le 2 mars? Que représente cette date?
« C’est un moment historique important de l’histoire du pays, un moment où des nationalistes tunisiens ont créé le parti destourien. Personnellement, je veux relancer cette tendance, nous avons choisi cette date encore une fois pour appuyer notre attachement au progrès national démocratique, au Bourguibisme, parce que nous appelons au néo-Bourguibisme. Qui dit néo, dit liberté et démocratie. Sans liberté et sans démocratie, le projet moderniste tunisien ne pourra pas aboutir. Autrement dit, sans démocratie, nous ne pourrons pas lutter contre le terrorisme, encore moins booster l’économie tunisienne, ou encore combattre la corruption ».
Et d’ajouter : « Aujourd’hui, les défis sont de taille. Il y a ce qu’on appelle une concurrence entre les modernistes et les conservateurs, entre les personnes qui défendent les principes de la démocratie et ceux qui veulent reproduire un système fondé sur les allégeances personnelles, entre ceux qui veulent créer un Etat de droit et ceux qui sont pour le chaos « .
Et de continuer : « Nous sommes toujours en lutte contre plusieurs tendances et rien n’est gagné d’avance. S’il n’y a pas une volonté politique claire, la dynamique de transition n’aura pas lieu, ce qui veut dire un retour en arrière. Cinq ans après le 14 janvier, les obstacles sont là, les menaces persistent, il faudrait qu’il y ait des réformes démocratiques solides pour relever ces difficultés que le pays vit ».
Interrogé sur la crise à Nidaa Tounes, il a indiqué : « Ceux qui sont contre la démocratie sont ceux qui ne veulent pas faire réussir la transition démocratique en Tunisie. Il faut arrêter cette campagne de calomnies et d’atteinte à l’honneur des personnes, que ce soit à mon encontre ou à l’encontre d’autrui », a-t-il conclu.