Le manque de pluie en Tunisie commence à inquiéter sérieusement toutes les filières liées à l’agriculture. En effet, alors que la saison agricole a commencé, les quantités adéquates de pluie se font désirer.
Abderrazak Rahal, ingénieur principal à l’Institut national de météorologie ( INM ), a confirmé le manque de pluie pendant le mois de décembre 2015, notamment dans les zones ouest. Par ailleurs, il a précisé que ce manque ne constitue pas un cas exceptionnel et de démentir catégoriquement que le manque de pluie est dû à d’autres raisons, à l’instar du réchauffement climatique. « Le manque de pluie n’est pas nouveau en Tunisie ». Dans le même contexte, il a précisé qu’il est possible que le taux de pluviométrie s’améliore au cours des mois de janvier, février et mars, .
Anis Ben Rayana, chargé de la coordination des activités de l’unité de l’information et de la communication, a déclaré pour sa part que du 1er septembre au 31 décembre 2015, la quantité de pluie dans tout le pays représente 82% de la quantité de la saison précédente soit un manque de 18%; et de préciser que ce manque diffère d’une zone à l’autre. Le manque de pluie se pose en premier lieu pour les céréales.
Cette sécheresse entrave le développement régional, surtout dans les gouvernorats où le premier moteur de croissance et de productivité est l’ agriculture. Toutefois, pour les agriculteurs qui utilisent des réservoirs d’eau pour collecter les eaux de pluie, le problème ne se pose pas avec la même acuité et sont moins dépendants de la tombée de la pluie. La sécheresse engendre un manque de pâtures de telle sorte que les troupeaux peinent à la recherche de pâtures. Dans tous les cas, la saison n’est pas encore arrivée à son terme. Attendons donc pour voir.
Par ailleurs, l’agriculture tunisienne fait face à d’autres problèmes, à l’instar de l’endettement et de la situation foncière d’un certain nombre de terres.