La situation est de plus en plus tendue à Nidaa Tounes. Ils sont déjà seize députés du bloc parlementaire de Nidaa Tounes à présenter officiellement leur démission et deux autres suivront probablement.
C’est ce qu’a annoncé ce samedi 9 janvier le démissionnaire Abderraouf Cherif, en poursuivant : « Nous avons présenté notre démission hier au bureau d’ordre de l’ARP, démission qui ne prendra effet qu’après cinq jours selon le règlement intérieur ».
Il a ajouté : « Une fois la démission officielle, nous créerons un bloc parlementaire indépendant de Nidaa Tounes ».
Par ailleurs, le congrès de consensus du parti Nidaa Tounes est prévu pour les 9 et 10 janvier. La séance d’ouverture officielle du congrès démarrera à 15h, sous l’égide de Mohamed Ennaceur, le président du parti.
La présence du président fondateur du parti, en l’occurrence, le président de la République Beji Caïd Essebsi, est très probable , nous indique un des membres du bureau exécutif :« Il ne sera présent que si on arrive à trouver un consensus ».
Toujours selon la même source, ce congrès du consensus connaîtra des hauts et des bas. « Toutes les personnes ne seront pas d’accord sur tous les points. Je pense que ce congrès sera le congrès de la division, qui aboutira à l’implosion de Nidaa Tounes ».
Selon lui, le problème du pays n’est pas d’ordre politique, parce que les attentes des Tunisiens sont autres. Elles sont sociales, économiques sur le moyen et long terme.
Il poursuit : « D’un autre côté, on ne dispose pas aujourd’hui d’une volonté politique plus vigilante par rapport à ce qui se passe en ce moment en Tunisie. D’un autre côté, l’enjeu majeur est de retrouver un équilibre politique, à savoir une recomposition du paysage politique qui serait pluraliste, moderne et démocratique, et fondée sur des réformes et une vision claire quant au processus de transition démocratique, cinq ans après le 14 janvier ».