La tension est montée d’un cran à Nidaa Tounes. Entre le premier congrès de consensus de Nidaa tounes, les 9 et 10 janvier à Sousse, et le meeting populaire de l’ancien secrétaire général Mohsen Marzouk au palais des Congrès (Tunis) qui se tient aujourd’hui, le 10 janvier, à Tunis.
A Sousse, ils sont plus de 1300 membres présents. L’ouverture officielle a débuté à 15 heures, en présence du président de la République Béji Caïd Essebsi, accompagné par d’autres dirigeants des partis politiques et de personnalités étrangères, tels que le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, le président du parti UPL Slim Riahi.
Lors de ce congrès, le président Béji Caïd Essebsi a promis une réponse ferme aux membres du parti qui ont démissioné, “la patrie avant les partis. Et que toute personne qui s’éloigne de ce principe, n’a pas sa place à Nidaa Tounes, mais j’insiste sur le fait que les intérêts de la Tunisie passent au dessus de tout. Et tout manquement à ce devoir, est considéré comme étant un acte de trahison”, a-t-il déclaré.
L’objectif principal de ce congrès est d’arriver à un consensus entre les membres de Nidaa tounes, mais aussi la mise en application d’une feuille de route qui prévoit de nommer plus de six secrétaires généraux du parti. Une première dans l’histoire qu’on évoque un tel nombre de secrétaires généraux . Ils sont plusieurs candidats en lice, parmi lesquels figurent Bochra Bel Haj Hamida, Hafedh Caïd Essebsi, Abderraouf Khammassi, Boujemâa Remili, Ridha Belhaj, Khemaïes Ksila, Faouzi Elloumi, Salma Elloumi Rekik.
Selon les dernières données, le nombre des candidats pourrait en effet s’élargir. A l’heure actuelle en ce dimanche 10 janvier, on compte entre 15 et 20 noms qui s’ajouteront à la liste.
Mais la crise que traverse le parti se ressent encore. En effet, la démission en masse des membres de Nidaa tounes commence à se ressentir une fois de plus d’autant que c’est au tour de Fathi Jammoussi, membre du bureau exécutif de Nidaa Tounes de poser sur sa page Fb sa démission du parti, en déclarant : “ la présence du chef du mouvement Ennahdha est contraire au principe et de la ligne politique du parti”.
A Tunis, Ils étaient plus de 2000 personnes présentes lors du meeting populaire qui se tient aujourd’hui, au palais des congrès, en présence de l’ancien secrétaire général Mohsen Marzouk et des 16 députés démissionnaires du bloc parlementaire de nidaa tounes.
Ils sont venus de l’ensemble du territoire tunisien, du sud, du nord et du centre.
Dans une ambiance de festivité, entonnant des chants engagés, comme “Beni watani” de Oulaya, ou encore “Enti Sout”.
Lors de ce meeting, le député démissionnaire walid Jalled a déclaré :” nous avons démissionné pour défendre les principes fondamentaux du parti nidaa tounes”
De son côté Mohsen Marzouk, a déclaré : nous sommes présents ici dans un seul but : défendre l’idéologie bourguibiste moderne. Pourquoi nous avons quitté le parti ? Pour la simple raison qu’il a dévié du projet de départ, du projet pluraliste, moderne et démocratique. C’est grâce aux jeunes et aux femmes que le parti a assuré sa réussite lors des élections. Nous n’avons pas demandé d’exclure les islamistes et le coran est au dessus de tout. Nous revendiquons l’héritage de Bourguiba et je m’adresse à tout le monde sans exclusif. Quand on sait que lors du dernier remaniement ministériel, un ministre a été limogé en raison de considérations partisanes . Ceci signifie la survivance du clientélisme.
Le vrai projet national moderne fédère tout le monde.
Et de conclure : défendre l’identité tunisienne, c’est ce qu’a voulu le leader Bourguiba. Il faut que ce projet voit le jour à travers la création d’un parti indépendant qui va se présenter aux élections municipales, mais aussi à travers un bloc parlementaire indépendant qui aura un impact décisif dans ce processus de transition démocratique.
Nous avons le droit de vivre dans un pays sans terrorisme, sans corruption.
Il a été décidé d »organiser un congrès de lutte contre le terrorisme, où en est-il aujourd’hui? Personne n’en parle. Il faut qu’il y ait une volonté politique, de grandes réformes. Et c’est la vision de Bourguiba que nous continuerons à réaliser en cette démarche.
Parmi les personnalités présentes, Abeda Kefi, Abderaouf chérif Youssef seddik