Depuis plus de deux décennies, l’Economiste Maghrébin publie des numéros spéciaux devenus au fil des ans des classiques d’une grande utilité. Ainsi en est-il du Palmarès des banques et des compagnies d’assurances. Ce numéro-phare publié au début de chaque année fait ressortir, à des niveaux divers, les performances des entreprises tunisiennes réalisées durant toute une année. Il est enrichi de contributions de responsables de haut rang, d’analyses et de commentaires d’experts divers.
Ce classement des entreprises et des groupes est devenu au fil des ans une référence et un document de travail pour les analystes et les décideurs tunisiens, maghrébins et européens.
Certains de ces groupes ou entreprises s’en sont mieux tirés que d’autres. Les moins bien loties ont été les entreprises publiques, théâtre d’une agitation permanente, victimes tout à la fois de la chute de la production pour faits de grève, d’explosion d’effectifs et de masse salariale. Pour certaines, il s’est agi d’une véritable mise à mort. Elles ne doivent leur survie qu’au flot ininterrompu de subventions, qui plombent le budget de l’Etat et saignent le contribuable.
Quant au secteur privé, il offre de lui une image fort contrastée. L’hôtellerie et le tourisme en général sont à l’agonie et ne donnent plus de véritables signes de vie. A l’inverse et aux antipodes, les banques font mieux que tous. Elles affichent des résultats et des progressions à près de deux chiffres quand les entreprises les plus dynamiques sortent à peine la tête de l’eau et que l’économie nationale se noie.
L’industrie n’est pas au mieux de sa forme, elle va plutôt mal et recule presque partout. Les exportations de textile et de biens manufacturés reculent, quand les importations poursuivent allégrement leur progression, au prix d’un endettement extérieur à la limite du soutenable.
L’immobilier vacille et fait redouter un crash et l’explosion de la bulle dont pâtiront en premier les banques.
Seules exceptions ou presque, dirions-nous, la grande distribution – aux dépens du petit commerce traditionnel – et l’industrie agroalimentaire, autant dire les produits à usage courant, incompressibles. Cette dernière a aussi et surtout été portée par une poussée de la production et des exportations de l’huile d’olive et des dattes. Cette envolée, véritable bénédiction divine, fait date.
L’édition 2016 du Classement annuel des 500 entreprises tunisiennes de l’Economiste Maghrébin sera bientôt dans les kiosques. A ne pas manquer.