Les autorités tunisiennes ont été unanimes quant aux avantages juridiques et sécuritaires et des facilités et privilèges accordés aux investisseurs tunisiens et étrangers en Tunisie, qui seront inclus dans le nouveau Code de l’investissement, en cours d’élaboration depuis plus de trois ans.
A ce sujet, Habib Gaïda, directeur général de la Chambre tuniso-française de Commerce et d’Industrie ( CTFCI ), rencontré lors du petit-déjeuner débat organisé, ce matin, par les trois chambres mixtes ( CTFCI, AHK et CTICI ), nous a affirmé qu’il faut avouer que le projet du Code de l’investissement dans sa totalité va offrir de meilleurs avantages que ceux de l’ancien code.
Il a mis l’accent, dans ce sens, sur les avantages financiers qui seront même doublés, surtout pour les investisseurs qui comptent investir dans les régions de l’intérieur du pays.
Ainsi, parmi ces avantages, il a estimé que la décision d’accorder une prise en charge des frais de la formation professionnelle au sein des entreprises est très importante, aussi bien pour les apprenants que pour les chefs d’entreprise.
Au niveau des entreprises off-shore, la décision d’imposer un taux de 10% sur les bénéfices de ces entreprises est, selon ses propos, considérée comme un handicap, au moins actuellement, pour booster les investissements.
M. Gaïda a estimé qu’à l’issue de cette décision, les trois chambres mixtes ont fait du lobbying auprès des ministères des Finances, du Développement, de l’Industrie, de l’ARP et de la présidence du gouvernement, et ce, pour éventuellement retardé l’imposition de ces 10% sur les bénéfices.
Cette solution demeure importante, parce qu’avec ce qui se passe en Tunisie, à savoir l’instabilité socioéconomique, sécuritaire et politique, les investisseurs étrangers se font rares.
De ce fait, ce lobbying a été au plus haut niveau visant à garantir un retard d’application d’au moins de trois ans, en attendant le retour à la normale de l’activité économique.
Toujours est-il que pour encourager et impulser les investisseurs à venir en Tunisie, il va sans dire que les facilitations et avantages fiscaux s’imposent. Néanmoins, les entreprises étrangères qui s’implantent en Tunisie n’ont pas besoin uniquement des avantages fiscaux, mais aussi de tout un environnement d’affaires propice. Ce qui fait défaut actuellement.
Outre la sécurité, il n’y a plus de paix sociale comme auparavant et l’entreprise n’est pas à l’abri d’une grève, soit dans ses propres locaux, soit dans les ports ou au niveau de la douane et autres. S’ajoute à cela les augmentations de salaires répétitives.
Pour faire face, notre interlocuteur a conclu qu’il faut absolument que le gouvernement, les syndicats et le patronat arrivent à instaurer une paix sociale pour les trois ans à venir au moins, sinon on ne pourra plus attirer les investisseurs.