Un nouveau paysage à l’Assemblée des Représentants du Peuple ( ARP ) qui ne reflète pas désormais les résultats des dernières élections législatives tenues en Tunisie fin 2014 : la démission de plusieurs députés de Nidaa Tounes a fragilisé sa position à l’ARP.
Avec la démission de 22 députés de Nidaa Tounes, le bloc parlementaire du mouvement Ennahdha devient le premier bloc parlementaire à l’ARP, et ce, avec 69 députés. Nidaa Tounes qui comptait 86 députés recule en devenant le deuxième bloc, avec seulement 64 membres.
Les démissionnaires mécontents du bloc parlementaire de Nidaa sont actuellement considérés comme des députés indépendants et occupent le troisième rang. En conséquence, les blocs de l’Union patriotique libre ( UPL ) et le Front Populaire (FP) ont été respectivement décalés à la quatrième et cinquième position.
En effet, il est à noter que ni la Constitution, ni le règlement intérieur de l’ARP n’obligent les députés démissionnaires de leur bloc parlementaire à démissionner de l’Assemblée, mais pourraient par contre perdre leurs sièges au sein des commissions législatives. En revanche, les députés démissionnaires pourraient former un nouveau bloc puisque le nombre exigé est de seulement 7 députés.