Démissions en cascade des députés et des membres du bureau exécutif de Nidaa Tounes. En effet, près de 22 députés ont présenté officiellement leur démission entre les journées de vendredi dernier et lundi 11 janvier, et ce, depuis le congrès de Sousse. C’est le cas de Bochra Bel Hadj Hamida, Hsouna Nasfi et d’autres, bien qu’ils aient approuvé la feuille de route élaborée par la commission des 13.
Youssef Chahed, président de la commission des 13, a déclaré : “ La démission des députés est regrettable, l’heure n’est pas à la division, mais à l’union. C’est aux partis politiques de sortir de la crise interne et des querelles qui n’intéressent personne et de se pencher sur les vrais problèmes des Tunisiens, de s’occuper du volet économique, de la lutte contre la pauvreté, et du chômage”.
Évoquant la question des critiques de l’ancien secrétaire général Mohsen Marzouk à l’égard du congrès, il a répondu : » Il est libre de créer un parti. Le pluralisme dans le paysage politique n’est pas plus mal ».
Interrogé sur les résultats du congrès, il a indiqué: « Après le congrès, nous avons pris de nouvelles mesures, telle la nomination de six secrétaires généraux, et avons procédé à une clarification de la ligne politique à suivre. Nous avons également instauré un règlement intérieur qui est très important, à mon sens. Cela dit, l’enjeu principal est de donner plus de représentativité aux jeunes et aux femmes. »
Et de conclure: « Il faudrait atteindre la parité. Maintenant c’est au tour des nouveaux responsables de rétablir la confiance des électeurs. Mais si jamais la nouvelle direction échouait, elle devra rendre des comptes à ses militants, en particulier, et à tous les Tunisiens, en général ».
Toujours est-il que la situation s’est une fois de plus envenimée à Nidaa Tounes. On parle d’une rupture définitive entre les députés du bloc parlementaire et certains membres du bureau exécutif.