L’atmosphère est des plus tendues à Nidaa Tounes. Ils étaient vingt-deux députés du bloc parlementaire à présenter officiellement leur démission. Tel est le bilan des démissions en cascade du vendredi au lundi 11 janvier.
Deux jours après, en ce mercredi 13 janvier, la veille du 14 janvier, d’autres démissions du parti se sont succédées.. C’est le cas du ministre de la Santé, Saïd Aïdi, qui vient de poster sur sa page officielle Fb, sa décision de geler son adhésion au parti mais aussi au bureau politique. Il a déclaré : “Les objectifs du congrès de Sousse n’étaient pas à l’ordre du jour, ils ont dévié de la ligne politique de Nidaa Tounes, à savoir pluraliste, moderne et démocratique”.
Il a ajouté : “ Un congrès de consensus qui devait résoudre les conflits internes à Nidaa Tounes a, au contraire, empiré la situation. Cependant j’appelle les Nidéistes à s’unir autour des vrais projets de Nidaa Tounes.
Après l’annonce du gel de Saïd Aïdi, c’est au tour de Zohra Driss, la propriétaire de l’hôtel Impérial Marhaba, d’annoncer sa démission de son poste du parti. Il en va de même pour Mahmoud Ben Romdhane, quant à Wafa Makhlouf, elle s’est retirée du parti et du bloc parlementaire.
De même pour l’un des dirigeants de Nidaa Tounes, Faouzi Elloumi, qui lui aussi s’est retiré et lance un nouveau courant intitulé “Le Courant de l’espoir”.
De son côté, M. Riadh Jaidane, député et membre de la commission parlementaire chargée des affaires des Tunisiens à l’étranger, a commenté la situation actuelle du parti. En dressant un bilan de la première année de l’ARP aux yeux des Tunisiens à l’étranger, il nous a confié: “ Au moment où certains hommes politiques tunisiens continuent leurs combats de coq et leurs guerres des egos, au mépris des attentes réelles de nos concitoyens, les Tunisiens de l’étranger profitent d’une rencontre-débat à Nice, organisée par l’Appel des Tunisiens de l’Etranger, pour proposer une autre alternative celle des projets et des idées en ce qui concerne le développement des régions défavorisées, les limites du plan quinquennal de développement, le rôle des TRE dans la vie économique tunisienne, les rapports parlement-Gouvernement…et beaucoup d’autres propositions constructives pour le pays”.
En définitive, il a conclu: “ C’est complètement un autre regard sur ce qui se passe actuellement dans la vie politique tunisienne et une volonté ferme de participer efficacement à la vie économique et politique du pays.”