La crise du secteur du tourisme tunisien est la plus grave que le secteur ait connu depuis les années 60. Encore une mauvaise nouvelle : le site d’actualité hôtelière internationale hospitality-on.com vient d’annoncer que le groupe hôtelier a pris la décision de fermer les dix établissements qu’il gère dans le pays, représentant quelque 3 586 chambres. Cinq d’entre eux étaient déjà fermés depuis le début de la basse saison.
Selon la même source, le groupe RIU a confirmé dans la presse espagnole son intention de suspendre l’activité de ses dix établissements dans le pays. Et d’ajouter que la question du retrait de Riu en Tunisie avait déjà été abordée au mois de septembre 2015, alors que la saison estivale avait été fortement compromise par l’impact des attentats du Musée du Bardo, en mars, et de Sousse, en juin.
En novembre, le groupe hôtelier avait alors choisi de fermer cinq de ses dix établissements pour la basse saison, déclarant être en discussions avec les tour-opérateurs, le gouvernement et les propriétaires d’hôtels pour prendre une décision en accord avec la situation intenable que traverse le pays.
« A fin décembre 2015, 270 hôtels sur un total de 570 ont fermé leurs portes à cause de la crise que connaît le secteur touristique en Tunisie », a affirmé Houssem Ben Azouz, président du Groupement professionnel du tourisme- CONECT.
En Tunisie, les recettes touristiques ont enregistré, au terme du mois de novembre 2015, une chute de 33,8%, en comparaison de leur niveau de 2014, pour revenir à 2.249 MDT, selon la BCT.
Les principaux indicateurs de l’activité touristique ont poursuivi leur repli avec – 52,2% des nuitées touristiques globales par rapport à 2014 et de -65,2% par rapport à 2010, et avec – 23,1% des entrées de touristes étrangers en comparaison de 2014 et de -34,1% par rapport à 2010.