L’Agence française de développement ( AFD ), qui assure l’aide publique de la France aux pays en développement, serait « intégrée » au sein de la Caisse des dépôts et consignations ( CDC ).
L’annonce a été faite par le Président français François Hollande devant quelque 6.000 collaborateurs de la CDC réunis au Grand Palais à Paris, à l’occasion du bicentenaire de cette institution.
« L’AFD, grâce à cette opération, triplera ses fonds propres et augmentera ses activités de près de 50% d’ici 2020, qui pourront atteindre plus de 12 milliards d’euros par an au bénéfice des pays en développement et de la lutte contre le changement climatique ».
Par cette intégration, l’AFD « bénéficiera de la puissance de la Caisse des dépôts et consignations et investira 500 millions d’euros en fonds propres dans de grands projets d’infrastructure et l’Etat accompagnera par des dons ce processus », a encore précisé François Hollande.
En Tunisie, l’Agence française de développement ( AFD ) est présente depuis 1992. Elle appuie les autorités tunisiennes dans la mise en œuvre de politiques de transport, de formation professionnelle et d’emploi, de réhabilitation des quartiers populaires, de gestion de la ville, d’accès à l’eau potable et à l’assainissement, de développement rural et agricole et de préservation de l’environnement. Elle soutient également le secteur privé à travers divers outils financiers et appuie le secteur de la micro-finance.
La Tunisie est, sur les vingt dernières années, l’un des premiers bénéficiaires des financements du groupe AFD avec deux milliards d’euros d’engagements. En moyenne, sur les six dernières années, les engagements, comme les versements, ont été de l’ordre de 110 millions d’euros par an, avec une aide budgétaire à l’Etat importante en 2011, au lendemain de la révolution.
Au regard des évolutions politiques et institutionnelles en cours en Tunisie depuis le 14 janvier 2011, l’AFD a défini une nouvelle stratégie d’intervention pour la période 2014-2016. Celle-ci a pour finalité de répondre aux défis que connaît le pays en matière de sécurité et pour l’accompagner dans sa transition économique et sociale.