Lors d’une rencontre – débat, organisée ce matin par la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie ( CONECT ), en présence de son président Tarek Chérif, sa première vice-présidente Douja Gharbi et les représentants des groupements professionnels, Mohsen Hassen, ministre du Commerce, a dressé les priorités de son département pour la période à venir.
Dans ce sens, il a mis l’accent sur la nécessité de déployer plus d’efforts au niveau de la maîtrise des prix, notamment ceux des produits de base, et ce, afin de freiner la baisse du pouvoir d’achat d’une manière rapide.
Sur un autre plan, le ministre a affirmé que l’export, en tant que moteur de développement de l’économie nationale en général et de l’entreprise tunisienne en particulier, demeure une priorité majeure.
A cet égard, il importe de renforcer ce secteur via l’ouverture sur de nouveaux marchés potentiels, tels que l’Algérie, l’Afrique, la Russie, le Sud-Est de l’Asie, l’Amérique du Sud…
Pour ce faire, il faut, selon ses propos, renforcer les coopérations bilatérales et multilatérales afin d’intégrer l’économie tunisienne dans les économies internationales.
Dans le même sillage, M. Hassen a estimé que le financement des exportations, les contraintes logistiques et douanières au niveau des ports, ainsi que les mécanismes de subvention présentent un handicap pour le développement de l’entreprise.
Afin de faire face à ces problèmes, le ministère se penchera, en collaboration avec les banques tunisiennes et le Cepex, sur la facilitation de l’accès au financement et sur l’étude du système de subvention des PME, notamment celles des régions de l’intérieur.
Par ailleurs, le ministère du Commerce, en partenariat avec l’UE, les représentants de la société civile et toutes les parties prenantes sont en train d’élaborer une stratégie de mise à niveau du secteur des services, par le biais de l’amélioration de la compétitivité, de l’accompagnement des entreprises tunisiennes, de l’encouragement des investisseurs étrangers… pour que ce secteur présente des solutions plutôt que des prestations.
Cette stratégie, qui sera lancée prochainement, demeure nécessaire pour la libéralisation et l’ouverture sur les nouveaux marchés.
Parmi les priorités s’affiche également la lutte contre la contrebande et le commerce parallèle à travers la mise en place d’un système de contrôle et de sécurité de plus en plus renforcé et un système fiscal plus équitable.
De son côté, Tarek Chérif a misé sur l’insuffisance des accords préférentiels bilatéraux, en se focalisant sur l’importance des perspectives qu’offrent le marché africain aux entreprises tunisiennes.
«Il faut dresser un état des lieux de ce marché potentiel pour s’y intégrer et devenir un pays compétitif par rapport aux autres pays, à savoir l’Egypte et le Maroc», a-t-il estimé.
Revenant sur le financement des entreprises, le responsable a indiqué que les banques devront dédier des lignes de financement spécifiques aux PME tunisiennes, afin de faciliter leur accès aux marchés internationaux.