Autrefois réservé aux pays riches, le fléau de l’ obésité s’étend partout dans le monde et n’épargne plus personne. Devant une telle avancée, les programmes et les politiques de lutte s’intensifient mais en vain, l’ obésité ne fait qu’augmenter. Jusqu’à quand ?
Une étude datant de 2014 réalisée par l’IHME (Institute for Health Metrics and Evaluation) et publiée dans The Lancet, mais toujours d’actualité, a permis d’établir un classement des pays les plus touchés par l’ obésité dans le monde et de déterminer son évolution.
L’ obésité touche près de 30 % de la population mondiale. En seulement trente ans, le nombre de personnes en surpoids est passé de 857 millions en 1980 à plus de deux milliards en 2013, un phénomène qui touche de plus en plus les enfants. Ainsi, plus de 50% des 671 millions des personnes obèses de par le monde se concentrent dans seulement 10 pays, à savoir :
Etats-Unis : 78 millions d’obèses (33% des adultes);
Chine : 46 millions d’obèses (4,4% des adultes);
Inde : 30 millions d’obèses ( 3,8% des adultes);
Russie : 28 millions d’obèses ( 24,1% des adultes);
Brésil : 22 millions d’obèses (16,2% des adultes);
Mexique : 20 millions d’obèses (26,9% des adultes);
Egypte : 18 millions d’obèses (35,9% des adultes);
Allemagne : 16 millions d’obèses (24,3% des adultes);
Pakistan : 14 millions d’obèses (13,6% des adultes);
Indonésie : 11 millions d’obèses ( 6,8% des adultes).
Le surpoids et l’obésité dans le monde en 2013, hommes et femmes confondus:
The Lancet/Vizhub.Helthdata.org
Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, et l’Australie sont parmi les pays à revenu élevé qui enregistrent les taux d’obésité les plus importants sur le nombre total d’habitants.
Par ailleurs, les pays du Moyen-Orient (Bahreïn, Egypte, Arabie saoudite, Oman et le Koweït) sont ceux qui affichent la progression la plus forte de l’obésité rejoignant, en l’espace de trente ans, les mêmes taux que ceux des pays européens.
Au-delà des différences culturelles, ce phénomène est dû à l’adoption d’un mode de vie de plus en plus sédentaire et une société de surconsommation condamnée à une alimentation de plus en plus grasse et de moins en moins saine.
De nos jours, la lutte contre la faim est au second plan, car il est plus probable de mourir par suite d’un déséquilibre alimentaire, que par malnutrition. C’est décidément le monde à l’envers…