En marge du cocktail de début d’année 2016, dans lequel les responsables de Conect ont présenté les principales actions réalisées en 2015 et le programme des principaux événements et actions 2016, Tarek Chérif, président de la Conect, a dressé un état des lieux de l’année 2015 et relevé les défis de l’année 2016.
Il a, dans ce sens, estimé que 2015 a été une année très difficile pour la Tunisie, notamment sur le plan sécuritaire, ce qui a impacté l’économie nationale. Par conséquent, 2015 s’est clôturée avec une croissance quasiment nulle. « Si on n’avait pas un secteur privé rigoureux, cette croissance aurait été fortement négative», a-t-il affirmé, en ajoutant que les secteurs du phosphate et du tourisme ont été les plus touchés.
Puisque le secteur du tourisme représente directement 7% du PIB et plus du double de ce pourcentage en retombées indirectes, M. Chérif a préconisé de sauver immédiatement ce secteur, et ce, via un traitement urgent des problèmes d’endettement par tous les moyens nécessaires, notamment par la recapitalisation des hôtels d’une part, et à travers un travail approfondi sur certains marchés qui sont moins affectés par les événements qui se passent en Tunisie, tel le marché russe, d’autre part.
« Il faut que la Tunisie profite des problèmes politiques que connaît la Russie avec la Turquie et l’Egypte, pour présenter son meilleur profil, afin de pouvoir attirer plus d’un million de touristes russes en 2016», dixit l’intéressé.
Le responsable a également recommandé d’avoir recours à un audit international des aéroports tunisiens, et ce, afin de pousser les partenaires européens à lever les restrictions de voyages et par la suite attirer de nouveau les touristes européens.
« En optant pour de pareilles mesures, le secteur touristique pourrait générer de 1,5 à deux points de croissance », a-t-il précisé.
Sur un autre plan, Tarek Chérif a annoncé qu’une série de réformes et de mesures d’accompagnement s’imposent en 2016. Il s’agit du nouveau Code d’investissement qui doit être adopté dans les plus brefs délais et ses décrets d’application qui sont aussi importants et doivent être pris très rapidement.
Il faut aussi mettre en place des mesures d’urgence dédiées pour la réforme de l’Administration tunisienne, dont l’élaboration de programmes visant la mutation vers le secteur privé.
En ce qui concerne la décentralisation, notre interlocuteur a fait savoir qu’un grand travail s’impose, notamment au niveau des municipalités, à savoir leurs besoins en financement, en ressources humaines et en formation continue.
Dans le même sillage, il importe d’accorder un intérêt particulier au financement des PME tunisiennes, et ce, pour garantir leur pérennité et valoriser leur rentabilité. Sachant que les PME représentent 92% du tissu économique tunisien.
A cet égard, « une nouvelle gouvernance des banques publiques et une recapitalisation des banques privées à fort besoin de fonds dédiés au financement des PME demeurent intéressantes ».
Quant à la réforme fiscale, il a recommandé beaucoup plus d’équilibre et d’équité dans un cadre d’engagement citoyen.
Pour la Caisse de compensation, M. Chérif n’a pas manqué de mettre l’accent sur l’importance des fonds orientés vers le développement rapide des infrastructures.
Parmi les défis de l’année 2016 s’affiche, de même, la loi sur le PPP qu’il faudrait, selon ses propos, mettre à profit vu que ce partenariat est un accélérateur de développement, notamment dans les régions de l’intérieur.
Toujours dans les régions, il a recommandé la mise en place des fonds régionaux d’investissement dédiés au développement des filières, des spécificités régionales et à l’accès au financement, via les banques régionales.
Revenant sur les problèmes logistiques, il a affirmé que « sans les moyens logistiques nécessaires, la Tunisie souffrira encore et notre compétitivité par rapport aux autres pays sera de plus en plus touchée. Ainsi, la réalisation du projet du port en eaux profondes demeure nécessaire ».
Dans le même ordre d’idées, le président de la Conect a déclaré qu’il est primordial de renforcer et développer le secteur de l’export en tant que l’un des plus grands moteurs de croissance. « Créer un ministère du Commerce extérieur dédié à booster ce secteur est aujourd’hui vital pour la Tunisie, il ne s’agit pas d’un gadget ».
Pour conclure, Tarek Chérif a souligné l’urgence de mettre en place une vision claire et une batterie d’orientations à moyen et à court termes afin de relancer l’économie tunisienne.
Ce responsable n’a à aucun moment songer à mettre l’accent sur l’environnement et la propreté de nos rue….. C’est bien beau d’attirer les touristes mais encore faudrait ils les fideliser. Je me demande si nos responsables notement ce du secteur du tourisme, leur arrive de regarder ce qu’il ce dit sur les sites dédié au tourisme comme « le routard »? Ils verraient des vertes et des pas mûre dans les commentaires de ce qui on visités notre pays sur la saleté de nos rues et de nos plages, ce qui constitue une énorme contre publicité pour notre tourisme.