L’Economiste Maghrébin est revenu, dans son numéro spécial de Janvier 2016, consacré au classement annuel des entreprises tunisiennes, sur la dernière chute des prix du pétrole à l’échelle internationale.
Revenant sur les répercussions de cette baisse des prix du pétrole à l’échelle internationale sur l’investissement et les activités de prospection et de production en Tunisie, Fethi Nouri, professeur universitaire et spécialiste en économie de l’énergie, a précisé qu’il ne faut pas se leurrer : la décision d’investir dans le secteur de l’énergie ne dépend essentiellement pas des prix actuels sur le marché, car un investissement lancé aujourd’hui n’entrera en production que dans trois à quatre ans. Une perspective suffisante pour que les prix du pétrole à l’échelle internationale regagnent leurs niveaux habituels.
Pour lui, la baisse actuelle des prix n’explique donc pas le repli des flux des investissements dans le secteur énergétique, qui dépend essentiellement du volume des découvertes, de la fiscalité en vigueur et des coûts de la production.
Et d’ajouter que durant les années 90, le flux des investissements dans le secteur énergétique en Tunisie n’a pas diminué, malgré l’effondrement du prix du pétrole sur le marché international à l’époque, et ce, pour la raison toute simple que le sol tunisien continuait de révéler des gisements importants.
« Aujourd’hui, le ralentissement du rythme des découvertes dû à la rareté des gisements qui restent à trouver et la montée des coûts de production sont parmi les facteurs ayant limité le rythme des investissements. S’ajoute à cela, l’article 13 de la Constitution qui stipule que : « Les ressources naturelles sont la propriété du peuple tunisien, la souveraineté de l’Etat sur ces ressources est exercée en son nom », a-t-il précisé.
Dans le même sillage, M. Nouri a fait savoir que les contrats relatifs à ces ressources sont soumis à la commission spécialisée au sein de l’Assemblée des représentants du peuple ( ARP ). Les conventions ratifiées au sujet de ces ressources sont également soumises à l’Assemblée pour approbation. Il a considéré que cet article bloque en fait toute perspective de relance de l’investissement, en faisant des investissements les otages des parlementaires.
« Si la recherche et l’exploration ne sont pas relancées et si le volume des investissements a baissé, c’est donc à cause de cet article 13 qui bloque l’arrivée des compagnies pétrolières », a-t-il conclu.
Ce n’est pas plus mal. La tunisie a toujours fait sans pétrole ou autres ressources naturelles et ne c’est pas trop mal sortie jusque la. Sa permettra de continuer à inciter nos gouvernants à développer la matière grise et à notre peuple de travailler plutôt que de compter sur les retombé s de la rente pétrolière tout en fesant appel à des travailleurs chinois comme pour nos voisins de l’ouest.