L’accord sur les augmentations salariales relatives au secteur privé a été signé, hier, par les représentants de l’UTICA et de l’UGTT, portant sur un taux de 6% d’augmentation, dix dinars de prime de transport et trois dinars de prime d’assiduité.
Cet accord relève que ladite augmentation sera appliquée avec effet rétroactif à compter du mois de septembre 2015. De ce fait, le calendrier des grèves qui avait été planifié dans tous les gouvernorats de la Tunisie a été suspendu.
En réaction, Tarek Chérif, chef d’entreprise et président de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie ( Conect ), nous a précisé que les employeurs défendent le droit des travailleurs à une augmentation salariale, à condition qu’il y ait plus de productivité et d’assiduité.
Autrement, cette augmentation va, selon ses propos, compliquer la situation critique des entreprises tunisiennes, notamment les petites et moyennes entreprises ( PME ) qui vont s’essouffler.
« Elles ne pourront pas supporter cette augmentation et, essentiellement, le surcoût de l’effet rétroactif; sachant que les problèmes de productivité et d’absentéisme persistent », a souligné M. Chérif.
Il a, en effet, affirmé qu’il faut que les entreprises soient plus compétitives pour garantir la compétitivité de la Tunisie par rapport aux autres pays. « Maintenant, après la signature de cet accord, nous espérons que cette augmentation salariale ne fragilisera pas davantage les entreprises tunisiennes », conclut-il.
A noter que l’accord sur les augmentations salariales dans le secteur public a été conclu entre l’UGTT et le gouvernement, pour un montant de l’ordre de 50 à 60 dinars pour tous les salariés.