Depuis le début de l’année 2016, les agressions contre les journalistes sont devenues de plus en fréquentes en Tunisie où la liberté de la presse et d’expression sont le véritable acquis de la révolution, durement gagné après le 14 janvier.
Elles sont à nouveau menacées, au vu des développements de l’affaire de la diffusion des images du jeune berger Mabrouk Soltani, décapité par des terroristes, le 13 novembre 2016, pour laquelle l’ancien rédacteur en chef ainsi que quatre journalistes ont été convoqués par la Brigade antiterroriste d’El Gorjani, pour apologie du terrorisme.
Ce qui a provoqué une levée de boucliers de la part du Syndicat national des journalistes tunisiens ( SNJT ), de la Haute autorité de la communication audiovisuelle dénonçant ces traductions de journalistes devant la justice.
Par ailleurs, le communiqué du SNJT a fait savoir que le jugement des journalistes en dehors du décret 115 relatif à la liberté de la presse, est contraire à la liberté d’expression.
De nos jours, les journalistes se trouvent à nouveau dans l’œil du cyclone puisque les journalistes seront traduit devant la justice. Quant aux charges retenues contre ces journalistes, à savoir l’apologie du terrorisme, elles sont également dénoncées comme étant excessives.
Dans une déclaration accordée à Shems fm, le président du SNJT, Néji Bghouri, a fait savoir que la lutte antiterroriste ne peut servir de prétexte pour restreindre la liberté d’expression ou encore intimider les journalistes dans l’exercice de leur fonction.
De son côté, le président de la Haica, Nouri Lajmi, dans une déclaration à Jawhara fm, a souligné que c’est à la Haica de sanctionner un journaliste audiovisuel selon les décrets-lois 115 et 116, s’il a commis une faute professionnelle.