Interpellé par leconomistemaghrebin.com à propos des répercussions sur les entreprises de l’accord relatif aux augmentations salariales qui vient d’être paraphé, hier le 19 janvier entre l’UGTT et l’UTICA, Walid Ben Salah, expert-comptable et secrétaire général de l’Ordre des experts-comptables de Tunisie ( OECT ) a indiqué qu’en l’absence de toute productivité et d’amélioration de la croissance des entreprises, cette augmentation sera répercutée au niveau des prix.
« Les entreprises font déjà face à de graves difficultés financières. Leur situation ne peut qu’empirer », déclare-t-il.
Dans le même contexte, Walid Ben Salah a estimé qu’il faut améliorer la productivité, de telle sorte que les revenus des entreprises s’améliorent et cela créera bien entendu une nouvelle dynamique à même de booster la croissance. « Le salut des entreprises passe par la productivité et le renouement avec la croissance économique », affirme-t-il.
Il s’agit par la suite de ne pas répercuter ces augmentations sur le prix de vente car cela affecterait le pouvoir d’achat du citoyen. « Sans amélioration de la productivité, les entreprises vont subir le contrecoup des augmentations salariales, ce qui aggravera davantage leurs difficultés financières et dans ce cas on peut même assister à la mise en place de plans sociaux », s’alarme-t-il.
Commentant le taux d’augmentation salariale, Walid Ben Salah a indiqué que l’impact de la charge additionnelle pour les entreprises est assez important et principalement pour les PME. Il n’est pas uniquement de 6%. « C’est 6% en brut plus les primes convenues et les charges sociales patronales. 6% en brut est un taux qui dépasse la moyenne de l’inflation de 2015 à savoir 4,9% ». Et d’affirmer que les entreprises ne peuvent pas aller au-delà de ce taux d’augmentation.
« La masse salariale va augmenter à un rythme beaucoup plus important que les autres rubriques selon l’inflation », conclut-il.