La Chambre nationale des Femmes chefs d’entreprises (CNFCE), sous l’égide de l’Utica, a organisé aujourd’hui une conférence-débat, au siège de l’Utica, ayant pour thème “ Mesures d’encouragement à l’exportation”.
Au menu : promouvoir l’exportation, la développer, diversifier les marchés à l’exportation, pérenniser les exportations, soutenir les associations professionnelles, tels sont les objectifs du plan national pour l’entrepreneuriat féminin, à propos de l’exportation.
L’exportation est un facteur clé dans l’économie tunisienne. Comment booster les exportations tunisiennes, mais aussi comment exploiter d’autres marchés, comme le marché russe, ou encore les marchés africains, au-delà des marchés classiques ?
« La Douane est en train de jouer son rôle de partenaire mais aussi de facilitateur », a indiqué Rim Haouat, colonel-major et chef du bureau des entreprises exportatrices à la direction de la Douane ». Selon elle, il faut mettre l’accent sur la promotion de l’exportation « qui n’est plus une option, mais une obligation« , a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, présent lors de ce débat, Mourad Zid, responsable commercial à Tunisie TradeNet, (le guichet unique du commerce extérieur, plus connu sous l’acronyme : TTN), a fait savoir que la mission de TTN est de réaliser en ligne les formalités relatives au commerce extérieur, que ce soit à l’export ou à l’import, « et c’est en simplifiant les formalités à l’export qu’on offrira des garanties au profit de l’exportateur”, a-t-il ajouté.
Mais le défi est de taille. C’est ce qu’ a souligné Leila Belkhiria Jaber, vice-présidente de la CNFCE : « Nous avons 38% du PNB provenant de l’exportation, or avec les objectifs du programme de développement à l’exportation qui englobe 1000 entreprises, nous pouvons atteindre un budget de 52 millions de dinars ».
Toujours est-il que se lancer dans un projet de développement à l’export, représente un travail considérable. C’est la raison pour laquelle il est nécessaire d’encourager les sociétés exportatrices, a affirmé, pour sa part, Souheila Chabchoub, PDG de la Cotunace, en poursuivant : « Nous nous sommes fixés des objectifs, parmi lesquels l’élargissement de Dhamen Finance qui offre des garanties aux banques pour qu’elles financent en amont les sociétés exportatrices, que ce soit à l’étranger, ou à l’échelle nationale, en particulier celles en activité dans les régions, notamment dans le Nord et le Sud, bien qu’on soit déjà présent au Centre ».
Qu’en est-il du marché africain? Elle a répondu : « C’est un marché stratégique, bien que difficile d’accès pour les entreprises tunisiennes de s’y implanter. C’est pour cela qu’il faut leur donner un coup de pouce aux chefs d’entreprise, mais aussi les assister à tous les niveaux ».
Adapter la formation aux besoins des entreprises, faciliter et améliorer l’accès aux financements des entreprises exportatrices, améliorer le transport portuaire, aérien, terrestre, l’ouverture à de nouveaux marchés, telles sont les recommandations qui ont été annoncées à la fin de la conférence.
Cinq ans après la révolution, le secteur de l’exportation connaît encore des difficultés, mais il est temps de le relancer et conquérir de nouveaux marchés.