Face aux tumultes qu’a connus le pays durant les trois derniers jours, notamment les mouvements de protestations sociales à Kasserine et dans d’autres villes, le Président de la République, Béji Caïd Essebsi, a déclaré que : “ La Tunisie est dans le collimateur sur le plan de sa sécurité et de sa stabilité ».
Mais, a-t-il ajouté ces mouvements de protestations sociales dans plusieurs régions défavorisées sont naturels et légitimes” : “ Pour la simple raison que les citoyens qui sont descendus dans les rues, ne sont autres que des demandeurs d’emploi, revendiquant leur droit à l’embauche. Et ça se comprend, ils n’ont rien vu venir cinq ans après la révolution”. Toutefois cela ne justifie pas de mettre en danger la sécurité du pays.
Et d’ajouter : “ Il est clair que le gouvernement s’est trouvé dans une situation assez délicate face à de grandes difficultés, à savoir le chômage qui pèse de plus en plus lourd, avec 700 0000 chômeurs dont 300 000 ayant des diplômes universitaires. Et une bonne partie d’entre eux est devenue une proie facile pour des forces extérieures, que ce soit Daech ou autres”.
Il ne faut pas oublier que la révolution avait pour slogan “ Emploi, liberté et dignité”. Il est évident qu’on ne peut en aucun cas parler de dignité sans parler d’emploi. C’est en répondant à ces revendications qu’on peut assurer la sécurité et la stabilité du pays.
Cependant à l’intérieur de ces rassemblements, il y avait des gens infiltrés dans le but de semer le chaos. Je dirais à ces personnes : « On les connaît nom par nom, mais aussi on connaît leur appartenance politique, que ce soit des partis politiques ayant obtenu une autorisation ou non”, continue-t-il.
Je salue l’effort des forces de sécurité, l’Armée, la Garde nationale qui ont fait un travail remarquable et même plus.
Le président a aussi rappelé que l’état d’urgence est toujours en vigueur. Tout au long de son discours, il a appelé le gouvernement à multiplier les efforts afin de réduire le taux de chômage.
Enfin, il conclut en déclarant que :” La Tunisie continuera son processus vers la démocratie, comme elle s’engage aussi à respecter les libertés fondamentales individuelles collectives et à défendre à tout prix la dignité de tous les Tunisiens”.