Dans une interview accordée à telqel.com, un magazine électronique marocain, Jalloul Ayed, ancien employé de la BMCE et ancien ministre des Finances en Tunisie, a abordé de nombreuses questions aussi bien sur l’économie marocaine que tunisienne. Il est revenu sur l’information relative au départ des investisseurs de la Tunisie.
En effet, à une question relative à une étude récente qui parle de 2 000 investisseurs étrangers ayant quitté la Tunisie pour le Maroc ces dernières années, il a répondu qu’il ne croit pas à ce chiffre. Il y a certainement quelques dizaines d’entreprises concernées, peut-être une centaine, mais pas 2 000, a-t-il ajouté. Certainement que 2 000 ont seulement l’intention. Mais si ce sont des entreprises tunisiennes, c’est une très bonne chose. Je suis pour que des entreprises tunisiennes viennent investir au Maroc et que des entreprises marocaines viennent investir en Tunisie ou ailleurs en Afrique, ajoute Jalloul Ayed.
Certes, de gros investisseurs ont décidé de s’installer au Maroc plutôt qu’en Tunisie après les dernières attaques terroristes dont la Tunisie a été victime, mais les choses peuvent changer demain, quand la Tunisie sera stabilisée.
Concernant l’investissement intra-africain, Ayed affirme qu’il a augmenté de plus de 12 % par an durant les dix dernières années. Il y a un intérêt certain des Africains pour leur propre continent et c’est très bon signe, et nous n’en sommes qu’au début, déclare-t-il.
Ayed ajoute que le Maroc est pionnier dans ce domaine (à travers les secteurs de la finance, de l’électroménager, de l’immobilier…). Ces entreprises n’auraient peut-être pas eu le courage d’investir en Afrique s’il n’y avait pas eu la présence de banques marocaines pour faciliter un flux d’investissements.