La semaine passée a été tendue dans plusieurs régions du pays, que ce soit à Kasserine ou dans d’autres délégations à Thala, Feriana, ou encore à Béjà, El Fahs, puis Siliana, ou à Tunis. Plusieurs rassemblements ont eu lieu. Certains d’entre eux étaient pacifiques, tandis que d’autres ont dégénéré en affrontements avec les forces de sécurité.
La présidente du Centre international des études stratégiques, sécuritaires et militaires, Badra Gaaloul, nous livre son analyse sur les mouvements de protestation et leur impact.
Elle déclare : « On s’est rendu compte que les mouvements de protestation sociale ne sont autres que les répercussions d’une vraie déconnexion aussi bien sur le plan social qu’économique. Malheureusement, ces régions sont les moins bien loties au niveau sécuritaire, et en plus, elles souffrent du terrorisme et de la contrebande ».
Et de poursuivre: “ Cependant quand les gens sont descendus dans les rues pour revendiquer leur droit à l’emploi, il y a eu des gens infiltrés dans les manifestations pour semer le désordre. Les manifestations à l’origine pacifiques, au demeurant légitimes, se sont muées en affrontements avec les forces de l’ordre.La question que je me pose est : qui sont ces personnes, pour le compte de qui agissent-elles ? Il est évident qu’elles sont sous le contrôle de forces extérieures, qui cherchent certainement à créer un deuxième Bouazizi. Idem pour les personnalités politiques comme Hachmi Hamdi et Moncef Marzouki, qui veulent à tout prix revenir au-devant de la scène politique. Ils ont agi dans un même but : semer le chaos. Personnellement, j’estime que ce sont des éléments dangereux pour la Tunisie”.
Et d’ajouter : « Quand on entend un tel discours de la part de Moncef Marzouki, accusant les Emirats Arabes Unis d’être derrière ces manifestations et ainsi que l’Egypte, cela devient beaucoup plus grave, il ne fait que provoquer des problèmes diplomatiques. Je m’interroge pour qui travaille-t-il, pour le compte de qui ? », s’insurge-t-elle.
« Cependant, c’est de ce chaos et de ce désordre que les contrebandiers et les terroristes tirent profit. D’ailleurs, voyez comment les hommes d’affaires, les barons, les contrebandiers ont vu leurs affaires devenir florissantes, durant cette période », renchérit-elle.
Quelles seraient les solutions ? A cette question, elle répond : « Depuis cinq ans on ne fait que donner des solutions sans les mettre à exécution. Personnellement, il faut calmer les choses. Même si ce calme m’inquiète un peu parce qu’on ne connaît pas les agissements des terroristes. Et comme je vous disais ces éléments terroristes ( cellules dormantes ) sont déjà prêts sur le plan logistique, ils savent comment et où ils se positionnent. Ils sont déjà dans le sud, dans le nord, dans les quartiers populaires: leur but est d’attenter à la stabilité et la sécurité du pays. Pour moi, il est essentiel d’appliquer la loi fermement, renforcer nos frontières et sécuriser les frontières avec la Libye et l’Algérie ».
Elle conclut : « D’un autre côté, il est du devoir du gouvernement de dire la vérité à la population, dire les choses comme elles sont. Ce qu’il peut et surtout ce qu’il ne peut pas faire. Et là on comprend mieux que les Tunisiens ne fassent plus confiance au gouvernement, parce qu’ils voient en lui un gouvernement affaibli, alors que nous avons besoin d’un gouvernement combatif. Il faut que nous organisions une coalition régionale sécuritaire qui comprenne les pays de MENA tels que l’Algerie, l’Egypte, le Maroc, et la Libye ».
Pas de confiance intellectuelle pour cette dame.
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