Le secrétaire général du parti El Massar, Samir Taïeb était l’invité de l’émission Capuccino sur les ondes de la radio Cap fm, en ce lundi 25 janvier, durant laquelle il a livré son point de vue sur la situation que connaît le pays.
Il a affirmé que pour lutter contre la pauvreté et le chômage, il faudrait un plan de sauvetage qui ne se réduise pas seulement à réagir une semaine après, sous la pression des manifestants, dans l’ensemble du territoire tunisien.
Il poursuit : « Le gouvernement devrait être proactif. Il ne devrait pas rester dans l’attente de ce qu’un événement se prépare. Pour faire face aux mouvements de protestations sociales, nous avons besoin d’un Etat d’urgence sociale capable de trouver des réponses urgentes et efficaces. Avec le peu de moyen dont nous disposons, nous pouvons réaliser de grands projets. Prenons l’exemple d’un jeune diplômé au chômage, il n’a pas besoin de partir ailleurs, ou de se diriger vers la capitale pour trouver un emploi, il peut créer sa propre start-up à partir de chez soi. Il faudrait qu’on pense alors au wifi-space. Mais aussi créer une caisse nationale de développement spéciale régions ».
« Cela dit, si on ne réagit pas maintenant, le bilan quant au nombre de chômeurs sera beaucoup plus lourd et pourrait atteindre jusqu’à un million de chômeurs. Et là nous serons face à une situation de plus en plus chaotique. Et c’est la raison pour laquelle, avec ce genre de projets, nous construirons l’avenir », ajoute-t-il.
Abordant la question de l’évaluation du Chef du gouvernement, il a précisé qu’il revenait à la tâche Chef du gouvernement Habib Essid, de prendre les rênes, et non à la présidence de la République d’intervenir. « Il faut se rappeler que la nature de notre régime est semi-parlementaire. Cela veut dire que le président de la République doit être une autorité morale, loin des politiques publiques », rajoute-t-il.
D’un autre côté, il souligne: « Ce gouvernement manque du courage. Cependant, je n’ai rien contre Habib Essid, en sa personne, c’est quelqu’un de patriote et d’intègre, mais c’est à lui d’être le meneur de ce gouvernement et non au président de la République. Mais le plus important serait de reconstruire la confiance entre le citoyen et le gouvernement ».
Il conclut: « Nous sommes dans une guerre contre le terrorisme, ce que nous avons besoin en ce moment c’est d’un leader, d’un chef qui est capable de prendre des décisions urgentes, à plusieurs niveaux, que ce soit dans le développement des régions, ou encore dans l’investissement, mais aussi en matière de sécurité ».