« La situation est décevante pour les adhérents de Nidaa qui ont tant espéré la fin de la crise que traverse le parti ».
C’est ce que nous a confié la députée démissionnaire du bloc parlementaire de Nidaa Tounes, Olfa Soukri, en poursuivant : « Je crains pour le parti, mais aussi il est décevant qu’on n’arrive pas, cinq ans après le 14 janvier 2011, à renforcer le processus démocratique à l’intérieur du parti, après avoir remporté les élections de 2014. Ce qui est encore plus désolant c’est que nous n’arrivons pas à ouvrir un dialogue de fond et à débattre des vrais problèmes que vit le parti« .
Elle poursuit: « J’ai présenté officiellement hier ma démission, une décision déjà prise depuis le 11 janvier 2016. Je ne serai pas la seule aujourd’hui à avoir démissionné, il y aura d’autres députés qui suivront cette démarche tout au long de la journée ».
Et d’ajouter: « La situation actuelle est floue car rien n’est confirmé à l’heure actuelle, concernant le fait de savoir si on rejoindra ou non le bloc parlementaire El Horra ou pas… Cela reste toujours à discuter ».
L’effet domino continue. Cela fait des mois que la situation à Nidaa Tounes est tendue. Entre les démissions en cascade et les gels d’adhésion au parti, le bilan est en effet clairement négatif.
Quelles seraient les principales démarches des démissionnaires ? Rejoindront-ils le nouveau bloc parlementaire indépendant baptisé « El Horra », sachant que ce bloc compte désormais 22 députés?
Des questions à creuser sur le plan politique: est-ce la fin de Nidaa Tounes, qu’annoncent certains, ou encore est-il possible que Nidaa Tounes rebrousse chemin vers une nouvelle voie ?
Notons que trois députés parlementaires ont démissionné depuis hier et le compte n’est pas terminé. Il s’agit de Leila Hamrouni, Olfa Soukri et Hassouna Nasfi. Par ailleurs, d’autres députés du bloc Nidaa Tounes, comme Moncef Sellami et Souad Zaouali, viennent de confirmer leur démission du comité politique du parti.