Mis en place par la Tunisie et l’Union Européenne ( UE ), le Programme d’appui à la compétitivité des services ( PACS ) a été officiellement lancé, ce matin, par Mohsen Hassen, ministre du Commerce, et ce, en présence de Saïd Aïdi, ministre de la Santé, Laura Baeza, ambassadeur de l’UE en Tunisie, Marie-Alexandra Veilleux-Laborie, chef du bureau de la BERD en Tunisie, ainsi que des représentants de l’ARP, de la société civile, des médias et des hommes d’affaires opérant dans le secteur des services.
Ayant pour objectif général de renforcer la mise à niveau du secteur des services, en vue de relever les défis de la croissance économique et du développement régional en Tunisie, le PACS est, selon le ministre du Commerce, basé sur trois axes prioritaires, à savoir l’appui transversal pour le développement de la compétitivité du secteur des services, l’appui du secteur de la santé pour améliorer la qualité et la sécurité des services de la santé, ainsi que l’appui direct aux entreprises et aux organisations intermédiaires pour contribuer à l’amélioration des performances.
En effet, le PACS fournit un appui stratégique aux institutions chargées du développement du secteur des services, ainsi qu’une assistance technique directe aux entreprises et aux organisations intermédiaires par le biais des actions de coaching, de conseil et de formation.
En particulier, ce programme concentre son intervention dans les secteurs de la santé, des technologies de l’information et de la communication ( TIC ), du transport et de la logistique, des services professionnels fournis à l’entreprise et des services liés au tourisme – artisanat.
Mohsen Hassen a affirmé que le PACS vise, notamment, le renforcement des capacités de son département dans le pilotage du Programme national des mises à niveau des services, et ce, en apportant le savoir-faire et les moyens organisationnels et techniques à même de favoriser la coordination intersectorielle et l’amélioration de l’environnement opérationnel des entreprises en Tunisie.
Il vise également le renforcement du dispositif d’accompagnement pour l’accès aux marchés extérieurs en associant le CEPEX dans le réseau European Enterprise Network ( EEN ).
De son côté, Marie-Alexandra Veilleux-Laborie a souligné que le PACS propose aux PME et aux organisations intermédiaires un appui direct par l’entremise de la BERD, offrant une assistance technique personnalisée aux entreprises du secteur des services, des actions ciblées pour renforcer les consultants locaux offrant des services professionnels certifiés, et des actions visant l’amélioration de la performance des organisations professionnelles du secteur des services, moyennant un coût estimé à dix millions d’euros.
Au plan des services de la santé, Saïd Aïdi a annoncé que le PACS vise l’amélioration de la qualité et de la sécurité de ces services, et ce, à travers la consolidation du Système national d’accréditation dans le domaine de la santé en vue de la reconnaissance internationale de l’Instance nationale de l’accréditation en santé ( INASanté ), la promotion d’une culture de la qualité au sein d’une trentaine d’établissements de santé publics et privés de seconde et troisième ligne, en vue de leur accréditation future, ainsi que le renforcement du pilotage stratégique du Système hospitalier national ( SHN ), afin d’améliorer les capacités de gouvernance et de contribuer à la modernisation de la gestion des établissements publics de santé.
Dans le même sillage, le PACS finance deux projets de jumelage au profit de la direction générale des structures sanitaires publiques pour la consolidation d’un nouveau dispositif d’information médico-économique et sa généralisation à toutes les structures hospitalières publiques, ainsi qu’au profit de l’Agence nationale de contrôle sanitaire et environnemental des produits pour le renforcement du Système national de sécurité sanitaire.
Pour sa part, Laura Baeza n’a pas manqué de mettre en exergue le partenariat multilatéral et bilatéral entre la Tunisie et l’UE qui date de plusieurs années, notamment, au plan de la mise à niveau du secteur des services qui se résume dans le PACS, cofinancé par l’UE avec une enveloppe à hauteur de 20 millions d’euros sous forme de don.
Elle a fait savoir que le secteur des services est un secteur vital pour l’amélioration de la croissance, l’impulsion des investissements, l’amélioration du climat des affaires et la création d’emplois durables, notamment au profit des jeunes des régions de l’intérieur.
Avec plus de 60% des entreprises actives en Tunisie, le secteur des services représentant plus de 62% du PIB, offrira des opportunités importantes pour absorber le taux de chômage élevé en Tunisie, améliorer le tissu entrepreneurial dans les régions de l’intérieur, développer les niches à forte valeur ajoutée pour la Tunisie, et ce, tout en répondant aux préoccupations des acteurs économiques, dans le but d’intégrer la Tunisie dans l’économie mondiale.