L’ancien secrétaire général du parti Nidaa Tounes, Mohsen Marzouk, était l’invité de Midi Show sur les ondes de Radio Mosaïque fm, dans la journée du vendredi 29 janvier. Il a fait un état des lieux de la situation du pays post- révolution.
Abordant la question des mouvements de protestations sociales qu’a connus le pays récemment, il a déclaré que ce n’est autre qu’un cri d’alarme, en poursuivant : « Il faudrait les prendre au sérieux, parce que cela se répercute directement sur le plan économique et social ».
Et de poursuivre: « Personnellement, je trouve que cet avertissement s’adresse au gouvernement, mais aussi à la démocratie naissante qui est encore fragile. Cela dit, je salue les efforts déployés par les forces de sécurité et l’armée qui ont fait un travail remarquable, contrairement à la volonté politique, qui elle, malheureusement n’a pas réagi aussi rapidement et efficacement qu’il le faut. J’aurais aimé voir des mesures urgentes. Vous savez, les solutions existent, il suffit seulement de les mettre en application ».
Par ailleurs, sur un autre sujet, celui des élections municipales, il déclare: « Dans la mesure où nous remporterons les municipales, nous gouvernerons seuls. Or si on dresse un bilan de la cohabitation entre Nidaa Tounes et Ennahdha, et même si Nidaa Tounes a remporté les élections, à ce jour, ce n’est pas lui qui gouverne. Maintenant il est temps de penser à l’avenir, notamment la création de notre projet qui verra le jour le 20 mars. Et puis notre but c’est de participer activement à la reconstruction du pays ».
Et de continuer: « Notre révolution n’est pas d’ordre politique, elle est avant tout économique. Il faut penser aux vrais problèmes que connaissent les régions, pourquoi ne pas appliquer le partenariat public-privé qui touche plusieurs aspects sur le plan économique, environnemental, social, revoir le code d’investissement, qui fait l’objet de débat en ce moment, penser à la décentralisation ? C’est ce genre de projets dont la Tunisie a besoin ».