Dans son dernier rapport trimestriel relatif aux perspectives des marchés de matières premières, la Banque mondiale ( BM ) a abaissé ses prévisions des prix du pétrole brut à 37 dollars le baril pour l’année 2016, contre une projection de 51 dollars annoncée en octobre 2015.
Cette révision à la baisse reflète une reprise plus rapide que prévue des exportations pétrolières iraniennes et une meilleure tenue de la production américaine, grâce à des réductions de coût et des gains d’efficacité du côté de l’offre, et de faibles projections de croissance dans les grandes économies émergentes du côté de la demande.
De ce fait, la BM a dévoilé que les cours du pétrole devraient reculer de 27 % en moyenne en 2016, anticipant une remontée progressive des prix et ce, en se basant sur plusieurs facteurs.
Il s’agit, en premier lieu, de la forte chute des cours pétroliers enregistrée au début de l’année 2016 qui ne semble pas relever totalement des ressorts fondamentaux de l’offre et de la demande.
Il s’agit, également, des producteurs de pétrole affichant des coûts de production élevés qui devraient subir des pertes persistantes et procéder à des réductions de leur production venant compenser l’arrivée d’une offre supplémentaire sur le marché.
Ainsi, la BM table sur un léger renforcement de la demande lié à une reprise modeste de la croissance mondiale.
D’autre part, la BM a revu à la baisse les prix de 37 matières premières en 2016 sur un total de 46 produits de base examinés. Cette baisse s’explique essentiellement par la détérioration des perspectives de croissance dans les économies émergentes qui pèserait sur les prix des produits de base, et par un ralentissement ultérieur dans les grands marchés émergents qui provoquerait une baisse de la croissance de leurs partenaires commerciaux et un recul de la demande mondiale de matières premières.
Au final, le rapport prévoit un recul global de 3,7 % au niveau des matières premières non énergétiques.