Lors d’une conférence de presse prévue pour l’annonce des résultats du Programme d’appui au développement des zones défavorisées (AZD) tenue aujourd’hui, le 4 février, Yassine Brahim a rappelé que parmi les objectifs du gouvernement figurent la réduction des inégalités régionales et la promotion du développement notamment dans les régions de l’intérieur. D’après le ministre, cela bel et bien dans la note d’orientation.
Pour Yassin Brahim, il faut répondre à un certain nombre de questions, à savoir comment promouvoir l’investissement local, comment encourager la libre initiative et le travail indépendant tout en comptant sur les richesses disponibles dans chaque région ?
Dans le même contexte, il a indiqué que les gouvernorats de Gafsa, Siliana, le Kef, Sidi Bouzid et Kasserine sont les gouvernorats qui ont enregistré les plus faibles taux de croissance en Tunisie. Raison pour laquelle ils ont été choisis par le Programme d’appui au développement des zones défavorisées (AZD), tout en précisant que le programme en question va cibler d’autres gouvernorats, tels Kairouan, Béjà, Tataouine.
Répondant aux « préjugés » qui estiment que les infrastructures mises en place par l’Etat dans les régions de l’intérieur ne créent pas des emplois, le ministre a indiqué que la mise en place de ces projets mobilise de la main-d’œuvre. Et d’indiquer que les usines à l’instar de la centrale laitière de Sidi Bouzid fournissent des emplois directs et indirects surtout que la création d’un tel projet favorise l’essor de tout un système économique autour de lui.
En outre, il a souligné l’importance de la valorisation des richesses régionales de chaque région. Ainsi, d’après le ministre, grâce à de telles initiatives, les jeunes pourraient se lancer dans des projets au lieu d’attendre le recrutement à la fonction publique. Le ministre a regretté que les jeunes protestataires ne soient focalisés que sur l’Etat comme employeur: « Il faut passer de la culture de l’Etat comme employeur à celle de la libre initiative qui crée de la valeur ajoutée », déclare-t-il.
Par ailleurs, M. Brahim a indiqué qu’il a reçu des jeunes de Thala qui lui ont fait part de leurs problèmes. « Je les ai entendus car nous optons pour la transparence (…) nous savons bien que tout n’est pas parfait »
Egalement, il a indiqué que l’approche qui a été adoptée dans le programme d’appui au développement est une approche participative avec les habitants des gouvernorats avant de lancer les projets tout en affirmant que cet aspect participatif doit être pris en considération dans les prochains plans. « Le projet AZD a pu changer la vie de plusieurs familles et nous ambitionnons de le vulgariser dans plusieurs régions », conclut-il.