Pas moins de deux semaines que le ton est monté d’un cran du côté du Syndicat national des forces de sécurité intérieure. Des mouvements de protestation du corps syndical se poursuivent, non pas uniquement sur Tunis, mais sur l’ensemble du territoire tunisien, indique le communiqué du syndicat, du mercredi 3 février.
A l’issue de la réunion qui a eu lieu entre les membres du corps syndical, une série de décisions sera annoncée, dans la mesure où les revendications ne seraient pas prises au sérieux. Autrement dit, si le gouvernement ne respecte pas ses engagements à l’issue d’un accord du 31 août 2015, des mesures urgentes seront adoptées.
Le 10 février sera le jour de colère des forces de l’ordre, dont un grand rassemblement est annoncé à la place de la Kasbah. Par ailleurs, le syndicat prévoit également une rupture avec le régime de 12h et de 24h, incluant également les audiences des tribunaux, où aucune sécurité ne sera assurée, notamment dans les affaires de contraventions et des dossiers fiscaux.
A partir du 11 février, et durant trois jours, le syndicat souligne que des contrôles au niveau des passages frontaliers seront également perturbés. Parmi les autres mesures de protestation envisagées: la surveillance du transfert des matières explosives et la supervision des opérations de dynamite seront suspendues.
Et à compter du 13 février, toutes les manifestations, qu’elles soient culturelles ou sportives, ne seront pas non plus sécurisées.
Notons que l’une des revendications du syndicat repose sur l’égalité de traitement avec les forces militaires, concernant la prime de danger de l’ordre 400 dinars.
Pour rappel, le lundi 25 janvier 2016, plus d’une centaine d’ agents des forces de l’ordre ont manifesté devant le palais de Carthage, revendiquant leur droit à la prime d’égalité au même titre que celle des forces militaires.