L’absence de Habib Essid, Chef du gouvernement, pour des raisons de santé n’est pas passée inaperçue. Hommes politiques et chefs de partis n’ont pas manqué de commenter cette absence et en profiter pour avancer, chacun à sa manière, une explication à cette absence à telle enseigne que le Président de la République lui-même est monté au créneau pour démentir les rumeurs relatives à son remplacement.
Que n’a-t-on dit au sujet du bilan de son gouvernement ! On lui reprochait l’absence de résultats, de vision, de cap, de mesures et de décisions décisives pour inverser la courbe du chômage et mettre fin à la descente aux enfers des régions de l’intérieur qui ont fini par faire éclater leur colère et leur indignation de la façon que l’on sait.
A croire que la brève éclipse du Chef du gouvernement pour cause de santé – il sera de nouveau sur le pont, aux manettes, dès le début de la semaine prochaine – a calmé les esprits et permis aux détracteurs d’hier d’y voir plus clair et peut-être même, si l’on en juge par les commentaires des uns et des autres, à revenir à de meilleurs sentiments.
Sauvé par le gong ? Sans doute : c’est le calme qui revient après la tempête des semaines passées. Critiqué, décrié alors qu’il travaillait d’arrache-pied durant ces derniers mois, il continue de le faire de son lit d’hôpital. L’absence de Habib Essid a renversé la vapeur et nombreux sont ceux qui évoquent subitement ses vertus de grand travailleur.
Habib Essid n’a pas fini de rugir dans l’espoir de terrasser le terrorisme, vaincre le chômage et réparer les torts subis par les régions longtemps exclues du banquet national.
Nos vœux de prompt rétablissement pour le Chef du gouvernement.