Représentant la Tunisie, l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprise (IACE) a participé au classement Global Entrepreneurship Monitor 2015 – GEM (Rapport mondial de l’entrepreneuriat), première étude sur l’entrepreneuriat au monde réalisée par Babson College (USA) en collaboration avec London Business School (UK).
A cet égard, une enquête nationale a été menée auprès de 2000 individus et 36 experts, dans tous les gouvernorats de la Tunisie, mobilisant plus d’une quarantaine d’enquêteurs de terrain.
Ce 17ème rapport, regroupant 60 pays à travers le monde, a été présenté hier à Boston. Ses résultats ont fait ressortir qu’en termes d’intentions entrepreneuriales, la Tunisie fait partie du groupe des pays «factor-driven», soit le niveau de développement le plus faible.
Ainsi, le «total early stage entrepreneurship activity» (TEA) de la Tunisie, soit l’index de l’activité entrepreneuriale totale qui est défini comme la part de la population entre 18 et 65 ans activement impliquée dans le lancement d’une nouvelle entreprise ou possédant ou dirigeant une entreprise existant depuis moins de 3 ans et demi, est de 10,1. De ce fait, le GEM a classé la Tunisie au 33ème rang sur un total de 60 pays.
Sur un autre plan et en considérant la distinction entre les entrepreneurs de nécessité et les entrepreneurs d’opportunité, les résultats de ce classement ont dévoilé que la Tunisie est classée 20ème dans le groupe des pays «opportunity driven» et 43ème dans le groupe des pays «necessity driven». Ce qui remet en question l’affirmation avancée selon laquelle les pays en développement détiennent une proportion plus importante d’entrepreneurs dont l’intention première est d’entreprendre à des fins de subsistance (entrepreneur de nécessité).
GEM en bref
Connu comme la source d’information la plus riche et fiable au sujet de l’entrepreneuriat, le GEM est un classement mondial annuel mesurant la perception des individus vis-à-vis de l’entrepreneuriat. Il se focalise sur l’individu considéré comme l’incarnation de l’entrepreneuriat. L’objectif étant de mesurer l’implication individuelle dans la création d’entreprise.
Ces mesures s’effectuent via la mise en place de deux questionnaires d’une ampleur nationale, soit l’Adult Population Survey (APS) et le National Expert Survey (NES).