«Quels choix fondamentaux économiques et sociaux pour consolider la démocratie», tel est le thème du Forum du Futur qui sera organisé les 24 et 25 février à Tunis, par l’Association Tunisienne des Economistes (ASECTU) en collaboration avec l’Economic Research Forum (ERF).
Ce forum se déroulera en présence des représentants politiques, des organisations syndicales et patronales, de la société civile et d’experts et universitaires de renommée, à savoir Mustapha Kamel Nabli, Mohamed Haddar, Anouar Ben Khelifa, Sofiane Ghali, Habib Zitouna, Mongi Boughzala…
S’inscrivant dans une vision future de la Tunisie, cette rencontre nationale permettra de discuter des choix, de définir des priorités et de proposer des solutions ou pistes de solutions pour répondre aux défis économiques et sociaux les plus importants auxquels sera confronté le pays pendant les prochaines décennies.
Dans ce sens, «Le dialogue social en Tunisie», «Pour une économie plus inclusive et équitable en Tunisie», «Une croissance économique forte et inclusive nécessite un secteur privé beaucoup plus impliqué, dynamique et responsable» et «les réformes fondamentales pour un développement des structures d’un Etat efficace, transparent et responsable» seront les thèmes à débattre.
Au sujet du dialogue social, Mongi Boughzala mettra l’accent sur l’amélioration des relations sociales et l’engagement du processus de rénovation de gestion de ces relations, et ce, en se basant sur une feuille de route opérationnelle.
Cette feuille de route sera, selon ses propos, axée sur l’adoption des procédures favorisant la confiance dans le cadre d’instances représentatives, la garantie de la représentation des travailleurs et participation dans leur entreprise, le rapprochement d’un système laissant assez de flexibilité à l’entreprise tout en protégeant les droits des travailleurs en termes de revenus, d’accès à la formation et à des services d’emploi efficaces en période de non-emploi, des accords basés sur une approche prospective, anticipatoire et contractuelle.
Ces mesures permettront à la Tunisie de se rapprocher progressivement du modèle nordique qui a le double avantage de l’équité et de l’efficacité.
De son côté, Mohamed Haddar affirmera que la réalisation d’une économie nationale plus inclusive et équitable impose un système productif qui crée suffisamment de richesses et d’emplois pour les différents groupes de la société, un système fiscal juste et équitable permettant la correction des inégalités, un système de protection sociale plus juste des citoyens contre les risques de chômage, de maladie, de vieillesse, de vulnérabilité et marginalisation…
Dans le même sillage, et afin d’atteindre une croissance économique forte et inclusive, Sofiane Ghali et Habib Zitouna préconiseront de dynamiser le secteur privé pour qu’il soit beaucoup plus impliqué et responsable.
Pour que ce secteur joue un rôle essentiel dans la création des richesses et de l’emploi en Tunisie, il est impératif de faire croître la production et la productivité, développer l’entrepreneuriat, faciliter les affaires, lever les entraves multiples, élargir les domaines où intervient le secteur privé, diversifier les sources de financement, développer le cadre institutionnel, instaurer des relations saines avec le secteur public…
Au final, Anouar Ben Khelifa débattra la question des réformes fondamentales nécessaires pour un développement des structures d’un Etat efficace, transparent et responsable, à savoir l’instauration d’une nouvelle relation entre l’Administration et ses partenaires tout en révisant ses principes et ses valeurs, la modernisation de la fonction publique, et la neutralité de l’Administration.