Supprimer les sacs en plastique, est-ce une bonne décision ? En Tunisie, au vu de la situation environnementale mais aussi économique, l’interdiction des sacs en plastique est aujourd’hui source de conflit entre les entreprises qui produisent exclusivement ces sacs et le gouvernement. Or si l’Etat s’apprête à interdire les sachets en plastique pour protéger l’environnement, quel serait le sort des ouvriers des entreprises qui les fabriquent ? Reportage :
C’est inévitablement le chômage qui guette ces ouvriers si la loi en question venait à être votée par l’ARP.
Rached Razgallah est un jeune entrepreneur de la société Extraplast, créée 2011, spécialisée dans l’extrusion de sacs en plastique, basée à Sousse. Elle emploie 26 ouvriers. Pour lui, cette situation est préoccupante :“ Cela fait quatre ans que je travaille dans ce secteur. Et voilà sans crier gare, de nouvelles lois vont nous imposer de ne plus fabriquer de sacs. Pour moi, la question ne se pose même pas, ce n’est pas un problème d’environnement, car le problème est tout autre”.
Il explique: “En tant qu’industriels, nous n’avons jamais été des pollueurs. D’ailleurs, chaque année nous contribuons à hauteur de 5% aux frais de la collecte des sacs en plastique effectuée par le ministère de l’Environnement. Nous avons également des engagements vis-à-vis de nos employés, mais aussi auprès des banques et des fournisseurs”.
Il ajoute: “A l’heure actuelle, nous produisons 48 tonnes de sacs par mois, ce qui est tout de même de la production. Nous avons aussi formé 7 techniciens supérieurs en plasturgie qui sont devenus titulaires. Mais si le gouvernement exige de nous d’arrêter la production, comment ferai-je pour garder mon personnel? Quel sera l’avenir des employés? Devrai-je les indemniser ou c’est l’Etat qui s’en chargera?
“Ce n’est pas l’industriel qui a failli à son devoir. La responsabilité revient à l’Etat qui n’a pas su gérer la situation”, déplore-t-il.
Selon lui, si l’Etat veut imposer des sacs biodégradables, pourquoi ne cherche-t-il pas d’autres alternatives, ou de nouvelles technologies par exemple pour la collecte et le recyclage des sacs. Les solutions existent, ce n’est qu’une question de volonté, fait-il remarquer.
Il ajoute : “Il est évident que cette interdiction jouera en faveur des contrebandiers qui gagneront du terrain pour étendre leur marché ( ils ont déjà 80% du marché). Elle jouera aussi en faveur des nouvelles entreprises qui seront probablement créées. Mais tout est encore flou pour le moment”.
Ils sont plusieurs industriels à se retrouver dans la même situation. Tel est aussi le cas de Mohamed Ben Jamel Derbel, gérant de la société Touplast, spécialisée dans le « Tout emballage » en plastique, située à Sfax et qui emploie 20 ouvriers.
Il déclare : « Si l’Etat veut imposer le sac biodégradable, ce n’est pas la bonne solution parce que ce sac est quatre fois plus cher que le polyéthylène dont le prix est estimée à 4 dinars hors taxe le Kg, tandis que le prix du biodégradable varie entre 18 et 20 dinars le Kg.
Le plus grave c’est que les machines de polyéthylène ne peuvent pas produire de la matière biodégradable. Il nous faudra donc changer toutes les machines, alors que nous sommes déjà engagés auprès des banques. Personnellement, je ne compte pas passer au biodégradable”.
Et de poursuivre : “L’ouvrier touche un salaire de 600 dinars par mois. Il est père de famille, comment peut-il s’en sortir, je me le demande. Le gouvernement soutient que sa priorité d’aujourd’hui est lutter contre le chômage, alors qu’il adopte une démarche contradictoire. Cette loi si elle venait à passer, provoquerait la fermeture en cascade de plusieurs usines avec à la clé un grand nombre de chômeurs. Et le problème ne sera pas résolu pour autant car le marché parallèle en profitera pour prospérer. Les Tunisiens sont pris entre le marteau et l’enclume”, poursuit-il.
“Prenons le cas de l’Europe, les Européens eux achètent les sacs en plastique. Or si nous demandons de faire pareil en Tunisie, le Tunisien ne paiera pas 50 millimes pour le prix d’un sachet, il va vous le refuser certainement. C’est pour cela qu’il y a urgence de trouver des réponses urgentes. J’ajouterais aussi où va l’argent que nous versons tous les ans au ministère de l’Environnement pour la collecte ?”, assène-t-il.
En fait, interdire les sacs en plastique ne réglera pas le problème qui est d’ordre structurel. La situation est grave. Tel est le sentiment d’un grand nombre d’industriels, pour qui il faudrait agir vite.
D’un autre côté, la société civile s’indigne, non pas en faveur des sacs en plastique, mais pour leur interdiction. Yassine Bazarbacha, président de l’association Jerba environnement, déclare pour sa part : “ Plusieurs campagnes menées contre les sacs plastiques depuis plus d’une année ont été finalement prises en considération par le ministère de l’Environnement qui en a fait son cheval de bataille”.
Pour lui, interdire les sacs en plastique est nécessaire quand on constate la pollution de l’environnement et “quand en plus on sait que ces molécules finissent dans nos assiettes par leur transfert dans la chaîne alimentaire et contaminent les générations futures, il s’agit donc, en plus, d’une question de santé publique”, s’alarme-t-il.
Il confie : “La pollution nous coûte donc plusieurs points de croissance annuellement. Le fait d’interdire les sacs en plastique va nécessiter des investissements pour les industriels qui les fabriquent afin de mettre à niveau leur processus de production évidemment, mais cela ne va en aucun cas détruire des emplois car il existe des fonds d’aide aux entreprises afin qu’elles soient plus respectueuses de l’environnement tels que le FODEP et d’autres fonds étrangers”.
Or selon les données du ministère de l’Environnement, l’industrie distribue plus d’un milliard de sacs annuellement. Il considère que c’est une source de pollution considérable pour les onze millions de Tunisiens, mais encore une perte sur le plan de la croissance pour le pays, notamment pour le tourisme.
Transformer l’appareil industriel de production de sacs en plastique en producteurs de sacs biodégrables, cela demandera certainement du temps. Un problème qui soulèvent des avis divergents de la part des industriels, des ouvriers, ou encore de la société civile.
Cela dit, l’industrie des sacs pollue l’environnement, c’est un fait, mais ne devrait-on pas tenir compte également des milliers d’emplois directs et indirects qui sont en jeu ?
Oubliez le jetable, optez pour le réutilisable !
Promosac tunisie
Bonjour,
Etes-vous à la recherche d’un sac esthétique, durable et à moindre coût ? Dans ce cas, le sac en non-tissé est le produit qu’il vous faut.
Le non-tissé est une matière très solide et durable,
Les matières non tissées ont un caractère environnemental bénéfique de par leur nature, leur mode de production, et leurs capacités de dégradation.
Un sac publicitaire aux dimensions remarquables Les dimensions de base de ce modèle de sac shopping personnalisable sont de 38 x 42 cm Il n’y a pas de soufflet pour le sac publicitaire le moins coûteux de notre gamme et le sac shopping personnalisable se décline, soit avec poignées, soit avec soufflets et poignées (voir la liste de prix transmise en pièce jointe). Le sac shopping à personnaliser est proposé en différents coloris (sur commande et selon le stock disponible) et s’adaptera au visuel que vous nous communiquerez.
Grâce à cette matière rigide, le sac peut être réutilisé encore et toujours. De plus, sa quantité minimum est de 500 pièces par commande, ce qui rend le produit très compétitif comparé aux sacs en plastique. Ajoutez à cela un délai de livraison exceptionnel de 15 jours ouvrés, incontournable pour tout événement, salon, présentation ou encore ouverture de magasin.
Domaines d’utilisations et exemples d’applications :
– Salons Professionnels (Remise de documents)
– Points de Vente
– Remise de cadeaux d’entreprise
– Une alternative originale aux sacs cordelières Luxe en plastique ou papier
– une solution hautement personnalisable, possible dès les petites quantités : à partir de 500 sacs
– Un vecteur de communication originale qui assure à votre marque une bonne visibilité sur vos salons professionnels comme sur votre zone de chalandise.
Oubliez le jetable, optez pour le réutilisable !
Bonjour,
Etes-vous à la recherche d’un sac esthétique, durable et à moindre coût ? Dans ce cas, le sac en non-tissé est le produit qu’il vous faut.
Le non-tissé est une matière très solide et durable,
Les matières non tissées ont un caractère environnemental bénéfique de par leur nature, leur mode de production, et leurs capacités de dégradation.
Un sac publicitaire aux dimensions remarquables Les dimensions de base de ce modèle de sac shopping personnalisable sont de 38 x 42 cm Il n’y a pas de soufflet pour le sac publicitaire le moins coûteux de notre gamme et le sac shopping personnalisable se décline, soit avec poignées, soit avec soufflets et poignées (voir la liste de prix transmise en pièce jointe). Le sac shopping à personnaliser est proposé en différents coloris (sur commande et selon le stock disponible) et s’adaptera au visuel que vous nous communiquerez.
Grâce à cette matière rigide, le sac peut être réutilisé encore et toujours. De plus, sa quantité minimum est de 500 pièces par commande, ce qui rend le produit très compétitif comparé aux sacs en plastique. Ajoutez à cela un délai de livraison exceptionnel de 15 jours ouvrés, incontournable pour tout événement, salon, présentation ou encore ouverture de magasin.
Domaines d’utilisations et exemples d’applications :
– Salons Professionnels (Remise de documents)
– Points de Vente
– Remise de cadeaux d’entreprise
– Une alternative originale aux sacs cordelières Luxe en plastique ou papier
– une solution hautement personnalisable, possible dès les petites quantités : à partir de 500 sacs
– Un vecteur de communication originale qui assure à votre marque une bonne visibilité sur vos salons professionnels comme sur votre zone de chalandise.