Y aura-t-il une intervention militaire en Libye ? Tel est le débat qui occupe la scène politique en Libye, en Tunisie, mais aussi au sein de la communauté internationale.
Farhat Horchani, ministre de la Défense nationale, a déclaré lors d’un point de presse tenu le 15 février à l’ARP : « Nous avons demandé auprès de nos alliés, en particulier de l’Union européenne, de ne pas commettre les mêmes erreurs que par le passé. Ce qui s’est passé avant n’a pas abouti à des résultats positifs. Il faudrait qu’il y ait des discussions avec toutes les parties avant de décider. La Libye s’en sortira par un consensus ».
Pour d’autres, la question ne se pose même pas. « L’intervention militaire n’est autre qu’un dernier recours en cas d’échec d’une solution pacifique », c’est ce qu’a affirmé Jalel Ghedira, président de la Commission de l’organisation administrative des affaires des forces armées.
Pour lui, la diplomatie connaît des avancées significatives. « La nouvelle composition du gouvernement d’union nationale libyen resserré est un pas important. Il faut mettre en place des institutions libyennes. Tous les pays concernés cherchent à renforcer la capacité de l’Etat libyen pour qu’il arrive à maîtriser sa situation aussi bien sur le plan sécuritaire, économique que social ».
Pour lui, certains pays s’opposent fermement à une intervention militaire pour éviter les scénarios syrien, irakien ou encore yéménite… « C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles ils s’orientent vers une solution diplomatique plutôt que d’intervenir militairement. Alors que d’autres optent pour une intervention militaire, en cas d’échec des négociations diplomatiques », réagit-il.
« Nous constatons que la réalité du terrain est autre. Du moment qu’on parle d’une activation des efforts diplomatiques, des résultats commencent à apparaître, ce qui réduit en l’occurrence la possibilité d’intervenir militairement », ajoute-t-il.
» Vu les efforts diplomatiques, la voix de la raison et le bon sens devraient prévaloir », renchérit-il.
« Une fois décidée, l’intervention militaire en Libye aura un coût élevé et sa facture sera certes lourde. Pour le moment, toutes les parties concernées par le conflit libyen, notamment les pays voisins, préfèrent la voie diplomatique pour résoudre ce conflit », a-t-il estimé.
Il conclut: « Unis, les Libyens pourront en finir avec Daech en Libye. La communauté internationale devrait appuyer le gouvernement d’union nationale ».