Selon une étude réalisée par The Heritage Foundation, un think-tank américain consacré à la liberté économique, la Tunisie est classée à la 114 ème place sur un total de 178 pays. Avec un score de 57.6%, elle perd 0.1 point dans le classement.
Malgré un paysage politique qui connaît une certaine instabilité à différents niveaux, notamment sur le plan social et sécuritaire, l’économie tunisienne maintient en revanche sa stabilité macroéconomique.
Ainsi, diverses mesures ont été adoptées sur le plan des réformes, parmi lesquelles, la réduction des subventions, mais aussi la réforme du secteur public, ou plus encore l’amélioration de l’efficacité réglementaire. Cependant, leur suivi n’a pas été assuré de la même manière. Cela dit, l’ARP a approuvé, il y a quelques mois, la recapitalisation des banques publiques, qui était non seulement inévitable, mais une étape tant attendue dans le secteur bancaire.
Alors que la Tunisie continue sa transition difficilement vers une démocratie stable mais aussi l’instauration d’un Etat de droit, elle n’a pas encore fait d’avancées notables dans sa démarche de lutte efficace contre la corruption. De ce fait, une bonne partie de Tunisiens estiment que la corruption a bel et bien augmenté après le 14 janvier et que durant les trois dernières années, les autorités ont échoué. De plus le droit de propriété n’est pas suffisamment protégé.
Toujours selon cette étude, la Tunisie, avec 40% de liberté de corruption, se place en deçà de l’indice mondial qui est de 42,6%. Cependant, il s’agit d’un mauvais score concernant la lutte contre la corruption.
Par ailleurs, le taux de l’impôt sur le revenu des personnes physiques s’élève à 35%, contrairement au taux imposé aux sociétés, qui est de 30%. L’étude montre aussi que les autres impôts comprennent une taxe sur la valeur ajoutée et une taxe de transfert de propriété. Le fardeau fiscal global est égal à 21,7% du revenu intérieur total.
Quant aux dépenses publiques, elles ont régressé de 29,8 % du PIB. Cependant, le solde budgétaire continue d’être négatif et la dette publique s’élève à plus de 45% du PIB.