« Relever les défis majeurs de la reprise économique permettant d’atteindre des niveaux de croissance et d’investissement plus élevés, à même d’améliorer les conditions de vie de la population, et répondre aux aspirations à l’emploi et au développement des régions défavorisées, nécessite des choix fondamentaux et une vision cohérente ». C’est ce qu’a affirmé Mustapha Kamel Nabli, introduisant, lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui à Tunis, le Forum du Futur qui se tiendra les 24 et 25 février à Tunis, à l’initiative de l’Association Tunisienne des Economistes (ASECTU) avec l’appui de l’Economic Research Forum (ERF).
« C’est un appel à la société civile. Le Forum du Futur regroupera les principaux acteurs et intervenants dans le développement économique et social du pays. Les participants débattront, à cette occasion, des défis de la croissance et des grandes orientations, des impératifs d’une croissance plus équitable et plus inclusive, des grandes réformes des structures de l’Etat, du rôle du secteur privé dans le développement et sa qualité et des relations professionnelles », a souligné Mohamed Haddar, président de l’ASECTU.
Elaboré à la suite d’une étude réalisée en juin dernier par les membres de l’ASECTU, le forum se veut une occasion de présenter les défis économiques et sociaux auxquels fait face aujourd’hui la Tunisie.
Un développement plus juste et plus intégré, les défis de développement et les grands choix, les grandes réformes des institutions de l’Etat, le rôle et la nature du secteur privé dans le développement et les relations de travail seront ainsi les principaux axes qui seront débattus lors de ce forum qui sort de l’ordinaire en termes d’organisation.
« Le processus social et économique s’est arrêté. On ne peut pas avancer. On a une vision claire. Il faut définir des priorités et des grands choix économiques et sociaux », a affirmé l’ancien gouverneur de la BCT.
Pour M. Nabli, les solutions présentées durant ces années de transition politique ne s’inscrivent pas dans une vision claire et ne peuvent pas rétablir la confiance des investisseurs et des partenaires étrangers de la Tunisie. « La vision fondée sur le changement du modèle de développement mérite davantage de réflexion. Le modèle de développement n’est ni une marchandise ni une pièce de rechange. Il faut d’abord définir des choix et des priorités », a-t-il conclu.