Le professeur universitaire et expert auprès de l’UGTT , Abderrahmane Lagha, a indiqué que le département des études et de la documentation de l’Union générale tunisienne du travail mène une étude portant sur le double emploi en Tunisie.
Le département a déjà rendu public un communiqué dans lequel il appelle à mettre fin à la pratique du double emploi et du cumul d’emplois dans la Fonction publique et dans le secteur privé.
« Un travail de recensement sur l’emploi des vacataires dans plusieurs secteurs est en cours. Nous avons été surpris par l’ampleur de ce phénomène. L’étude en question a rencontré des difficultés à cause de l’accès à l’information », a-t-il ajouté.
D‘après Abderrahmane Lagha, le phénomène du double emploi est très répandu en Tunisie, notamment dans le domaine de la santé, de l’éducation et des médias.
D’après le syndicaliste, l’idée a germé suite aux dernières manifestations des jeunes revendiquant l’emploi. Et elle s’inscrit dans une perspective de court-terme. « Avec les difficultés que le pays connaît actuellement, les opportunités d’emploi existantes devraient être mieux partagées », a-t-il affirmé en ajoutant : « Si nous avons du mal à créer plus d’emplois, du moins il faudrait partager équitablement les opportunités qui existent ».
Répondant à une question sur les pratiques existantes dans les entreprises privées cherchant à employer des fonctionnaires déjà en exercice, il a recommandé que les entreprises concernées fassent en sorte de proposer des salaires alléchants à ces fonctionnaires afin de les recruter à plein temps.
« De toutes les manières il n’est pas admissible d’occuper deux postes à la fois. Partout dans le monde, il n’existe pas de personnes qui occupent à la fois un poste dans le secteur privé et un poste à la fonction publique », renchérit-il.
Notre interlocuteur affirme qu’il existe des dizaines de millier d’emplois dans le secteur privé qui sont occupés par des personnes travaillant déjà dans la Fonction publique.