Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a annoncé à son arrivée à Amman en Jordanie qu’« un accord provisoire en principe » a été trouvé avec la Russie sur les modalités d’une éventuelle cessation des hostilités en Syrie.
« Nous sommes parvenus à un accord provisoire en principe sur les termes d’une cessation des hostilités qui pourrait commencer dans les jours qui viennent », a-t-il ajouté annonçant aussi que les « deux présidents, Vladimir Poutine et Barack Obama, pourraient se parler dès que possible pour la mise en place » de ce cessez-le-feu.
Cet accord intervient alors que l’armée syrienne progresse chaque jour vers les frontières avec la Turquie dans la province d’Alep, sous le couvert des frappes de l’aviation russe. Cet accord porte « sur les termes d’une cessation des hostilités qui pourrait commencer dans les jours qui viennent ».
Plusieurs questions restent toutefois en suspens, notamment l’arrêt des bombardements russes réclamé par l’opposition et la liste des organisations définies comme « terroristes » par le Conseil de sécurité des Nations unies.
Il est à rappeler que le Groupe international de soutien à la Syrie ( ISSG ), qui comprend 17 pays membres et est coprésidé par la Russie et les Etats-Unis, a proposé un cessez-le-feu le 11 février à Munich. Ce cessez-le-feu aurait dû intervenir vendredi, mais les combats se sont poursuivis sans relâche entre les différentes parties.
Concernant la position des principales parties au conflit, il est à noter que les rebelles syriens ont demandé samedi l’arrêt des frappes russes comme condition à un cessez-le-feu, alors que le président syrien, Bachar al Assad s’est dit prêt à une trêve « si les terroristes ne l’exploitent pas ». Quant à la Russie elle a annoncé samedi qu’elle continuerait à aider Damas à combattre les groupes « terroristes ».
Ce cessez-le-feu ne concerne pas les organisations Daech et le Front al-Nosra.