En marge de la conférence de presse organisée, ce matin, par la Banque Zitouna, Chedly Ayari, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie ( BCT ), a annoncé, dans une déclaration aux médias, que le projet de la nouvelle loi bancaire vient d’être finalisé et sera examiné, dans les jours qui viennent, dans le cadre d’un Conseil ministériel pour être soumis, par la suite, à la commission des finances, de la planification et du développement relevant de l’Assemblée des représentants du peuple ( ARP ) pour adoption.
M. Ayari a précisé que cette nouvelle loi comportera, pour la première fois en Tunisie, un chapitre consacré à la finance islamique. Revenant sur les nouveaux modèles des Sukuks souverains et privés, le gouverneur n’a pas manqué d’indiquer que la Tunisie a besoin, aujourd’hui, de différents mécanismes de financement, à savoir la finance islamique, et ce, afin de mobiliser l’épargne nationale et booster, par conséquent, l’investissement.
Pour ce faire, Chedly Ayari a fait savoir que le recours aux Sukuks souverains, notamment via l’émission de « project bonds », est l’une des solutions pour couvrir une partie des besoins financiers de la Tunisie.
« D’ailleurs, tirant profit des expériences étrangères qui ont été couronnées de succès, notamment celles de la Grande Bretagne, des USA, du Luxembourg, la Tunisie a pensé à opter pour ce mécanisme de financement depuis l’année 2013. Néanmoins, vu les difficultés rencontrées, cette expérience n’a été réellement lancée qu’en 2016», a-t-il assuré; en ajoutant que « les Sukuks islamiques sont des mécanismes de financement modernes visant à financer une économie moderne ».
A cet égard, le responsable a assuré qu’il est temps de développer ce concept en Tunisie, tout en limitant les coûts pour garantir un financement islamique compétitif.
En conclusion, M. Ayari a fait savoir que la proposition de Banque Zitouna, celle de créer un nouveau modèle structurant les Sukuks souverains ou disons même une société souveraine de financement islamique, permettant l’émission des Sukuks lancés en Tunisie depuis 2013, demeure importante pour faire réussir l’expérience naissante de la Tunisie en termes de Sukuks. Sachant que cette initiative est à l’examen de toutes les parties prenantes, en attendant la mise en œuvre de textes d’application de la loi sur les Sukuks.