De nos jours, trouver un emploi est loin d’être une tâche facile. Une majeure partie des jeunes diplômés n’ont qu’une seule issue, travailler dans des centres d’appels.
Cependant, la question que l’on se pose est de savoir si c’est une résolution à court terme, ou non. Intégrer le monde du travail aussi rapidement, c’est le souhait d’un grand nombre des jeunes.
Pour fuir le chômage, les jeunes d’aujourd’hui s’orientent vers un travail du télé-conseiller, en attendant que d’autres opportunités s’offrent à eux. Or selon les dernières données de l’Institut national des statistiques, le taux de chômage n’ a cessé d’augmenter avec 15.4% contre 15.3% au troisième trimestre de l’année 2015. Reportage
A l’heure actuelle, trouver un travail relève du parcours du combattant.Et dire qu’une bonne partie de ces jeunes d’aujourd’hui s’étaient leurrés d’en avoir fini avec le chômage, lors du 14 janvier 2011, il y a cinq ans de cela. Or la réalité est tout autre. Accéder facilement au travail, vivre dignement, et s’exprimer librement, telles étaient les revendications au départ. Qu’en est-il, cinq ans après.
Rencontrés dans leur lieu de travail, des jeunes dont l’âge varie entre 22 et 29 ans, travaillent comme conseillers clients dans une entreprise Multinationale de télé-communication.
Une bonne partie d’entre eux n’ont pas cherché longtemps, ils ont facilement trouvé un travail après l’annonce des offres d’emplois sur les pages hebdomadaires des journaux: Recrutement dans un centre d’appels avec les conditions suivantes: la maîtrise du français ou autre langue et la connaissance des outils informatiques.
Mehdi.Ch, 28ans, diplômé en ingénierie mécanique, en juin 2013, raconte: “Je n’ai pas cherché un autre boulot car ça aurait pris beaucoup de temps. Les postes d’emploi offerts dans mon domaine de spécialisation exigent généralement de l’expérience. Or comment voulez-vous, avoir de l’expérience alors qu’on est à peine sorti de l’université ou de l’école. Dans les centres d’appels, ma seule motivation est le salaire. C’est ce qui m’est arrivé, il y a trois ans”.
Pour sa part, Montasser.J, ayant un diplôme de technicien supérieur en commerce international (2010), affirme qu’avant d’occuper le poste de télé-conseiller, il a travaillé comme transitaire avec un salaire de 320 dinars par mois pour 48 heures par semaine. Avec un aussi maigre salaire, il a démissionné et est resté 9 mois au chômage, puis a intégré ce centre d’appels, confie-t-il. Maintenant, il touche le double de son salaire précédent soit 600 dinars pour un régime de 40 heures de travail par semaine.
Quant à Houda.B employée, diplômée en méthode quantitative, a fait savoir que son travail actuel lui procure une stabilité, “malgré l’absence de convivialité au sein de l’équipe”, souligne-t-elle.
Travailler dans un centre d’appels est loin d’être les espérances d’une majeure partie d’entre eux, mais au final, une stabilité et un salaire, sont leurs principales motivations.