Fitch Ratings a confirmé la note souveraine de la Tunisie à BB- et révisé de stables à négatives les perspectives sur le long terme.
Cette dévaluation est expliquée par la baisse affichée dans le secteur du tourisme qui a engendré un ralentissement du taux de croissance de 2,3% à fin 2014 à 0,8% à fin 2015.
L’agence de notation a ainsi revu à la baisse ses prévisions de croissance à 1,2% en 2016 et 2% en 2017, contre des prévisions initiales de 2% et 3% respectivement.
Cette révision de la croissance à la baisse est due à l’augmentation des risques politiques et géopolitiques domestiques, aux protestations déclenchées en janvier 2016 par le chômage dans les régions intérieures défavorisées, ainsi qu’à la présence croissante de l’Etat islamique en Libye pouvant entraîner de nouvelles retombées en Tunisie.
Toutefois, Fitch Rating a dévoilé que la dette publique de la Tunisie est supérieure à celle de la moyenne des pays comparables qui est d’environ de 43%, atteignant 53% du PIB en 2015.
De ce fait, l’agence craint des difficultés d’abaissement de la dette publique et extérieure et de réduction des déficits courants. Elle prévoit, dans ce sens, une dette publique de 58,4% du PIB, une dette extérieure nette de plus de 50% et un déficit budgétaire d’environ 7,5% du PIB en 2016 et 2017.