Une véritable épopée. C’est ainsi que le politologue Riadh Sidaoui, directeur du Centre arabe d’analyses et de recherches politiques et sociales de Genève, a qualifié la victoire de l’Armée tunisienne et des forces de l’ordre contre les terroristes à Ben Guerdane.
Pour lui l’épopée en question a été réalisée par l’Armée nationale, la Garde nationale et le peuple tunisien. « C’est la première fois que des terroristes déposent leurs armes », souligne-t-il.
Par ailleurs, l’attaque terroriste était bel et bien attendue, d’après le politologue tunisien, étant donné qu’elle s’est basée sur l’anarchie qui règne en Libye et sur l’absence de l’Etat libyen.
« Le terrorisme a trouvé un soutien logistique du côté libyen et je dois rappeler que ce qui se passe sur le sol libyen a des répercussions négatives sur la Tunisie, l’Egypte et l’Algérie ». Il estime que les armes qui sont entrées en Tunisie sont les mêmes que celles qui sont entrées en Algérie et en Egypte. « Ces terroristes ont voulu faire de Ben Guerdane un nouveau Mossoul, ils veulent une nouvelle Syrte, ils veulent un émirat brandissant l’étendard noir », indique-t-il.
Dans la même perspective, il a déclaré que le rêve des terroristes est celui de transformer le Sud tunisien en un Emirat. Cependant, l’anarchie qui règne en Libye ne s’arrêtera pas de sitôt et certaines parties seraient tentées de la diviser en trois Etats. « Je ne crois pas qu’il existe une volonté pour un retour à l’ordre en Libye, car avant de songer à des élections, il faut d’abord qu’il soit possible de collecter toutes les armes, ce qui à ce jour n’a pas été fait », regrette-t-il.
« Le terrorisme n’a pas sa place en Tunisie, cela est l’objet d’un consensus parmi le peuple dans son ensemble », conclut-il.