« La tâche qui avait été demandée à notre ministère de la Défense et aux forces armées a été globalement accomplie et j’ordonne donc au ministère de la Défense d’entamer, à partir de demain [mardi], le retrait de la majeure partie de nos contingents », a déclaré à la télévision russe le président Vladimir Poutine.
Ce retrait qui concerne « la majeure partie » des forces russes présentes en Syrie doit commencer ce mardi. L’annonce de ce retrait intervient alors qu’à Genève les négociations entre les différents belligérants du conflit syrien reprennent pour essayer de trouver une issue au conflit qui entre dans sa sixième année.
Déjà, un premier groupe d’avions de transport T-154 et de bombardiers Su-34 s’est envolé aujourd’hui vers la Russie dans le cadre de ce retrait, a indiqué le ministère russe de la Défense.
La campagne militaire russe en Syrie a débuté le 30 septembre 2015 et les cinquante avions de combat russes qui composent cette force de frappe a permis à l’armée syrienne de réaliser des avancées sur plusieurs fronts alors qu’elle se trouvait en mauvaise posture à l’été 2015.
Pendant son opération en Syrie, la Russie a réussi à couper la voie principale du trafic d’hydrocarbures entre la Syrie et la Turquie. Les frappes aériennes russes ont aussi permis de priver les terroristes de leurs sources de ravitaillement.
Durant cette campagne de bombardements, l’aviation russe a détruit 209 sites de production et de transformation de pétrole et 2.912 camions-citernes en Syrie.
Cette décision russe va « augmenter la pression » sur le président Bachar Al-Assad, alors que les négociations de Genève démarrent difficilement.
Il est à noter toutefois que ce retrait ne concernerait pas les systèmes de défense antiaérienne russes « les plus modernes » déployés en Syrie.