La classe politique tunisienne a pris à bras- le – corps les questions « défense et sécurité ». Avoir la chance d’être citoyen, exige, bien entendu, de se préoccuper de la défense de son pays.
La mobilisation des habitants de Ben Guerdane et leur réaction solidaire contre les assauts terroristes, confortées par la prise de conscience générale, attestent un sursaut national salutaire. « Une conviction de fer, dans un gant de velours ».
Il y a une vraie communion autour des forces de sécurité. Nous devons cependant remarquer que la donne sécuritaire fait partie de l’équation générale de renaissance et de promotion générale, à l’ordre du « printemps arabe« , sans aucune exclusive. Tout cela concourt à la sécurité, dans ses différentes dimensions sociales, politiques et économiques et culturelles.
La vie politique a semblé passé au second plan, sinon mise entre parenthèses, lors de l’affirmation de la priorité sécuritaire. Certains dirigeants se sont éclipsés, ou presque, de la scène. D’autres se sont engagés, dans des tactiques équilibristes. Or, une telle situation de défi, ne peut accepter l’établissement d’un « vide » préjudiciable. Le gouvernement a besoin de structures d’accompagnement et de soutien.
L’habilitation citoyenne devrait instituer le débat, pour réaliser les diagnostics, définir les programmes, établir des priorités. La classe politique devrait constituer une force d’éveil, au service de la dynamisation de l’action gouvernementale.
Fait d’évidence, la politique actuelle semble décalée, par rapport aux enjeux. Toutes les sensibilités politiques sont invitées à changer de point de vue. Tout en répondant à ce sentiment de vulnérabilité et d’insécurité, le gouvernement de la coalition constitue une équipe de combat, solidaire et cohérente. Mais la conjoncture de sécurité n’implique point de pause et de répit.
Tout en assurant la promotion des ressorts sociaux, une coexistence sociale et politique apaisée, l’Establishment politique devrait veiller à instaurer le meilleur environnement, pour engager les réformes d’envergure nécessaires. Il faudrait répondre à ces défis des fronts multiples.